En Belgique, on trouve des échoppes aux noms assez captivants. Le Batard, Le Mutant en sont les meilleurs exemples. On trouve aussi des rousses à forte poitrine, mais sur ce point, les spécialistes se refusent à tout commentaire de généralisation. Une question d’hérédité sans doute. Mais l’import marche toujours dans ce cas, et on ramène les plus beaux spécimens intra muros, qui tombent rapidement amoureuses de bassistes chanteurs poilus amateurs de décibels. Bien, une fois le décor planté, la musique abreuvant les esgourdes de ces plantureuses créatures solidement tétonnées et callipyges à de quoi alimenter la source de notre rivière sonore. Tenez, après une bonne blanche de Bruges, testez le potentiel de destruction proposé par LENG TCH’E, et leur petit dernier, Marasmus. Signés par une de nos boucheries favorites, Relapse, le la donne le ton. Du grind certes, mais du fameux, pas du borné qui éclabousse les murs de la charcuterie, non, du fin, du pensé, du mûri dans les caves de Bruxelles.
Alors, ça charcle, c’est évident, mais ça dépiaute menu, avec esprit et conscience professionnelle, avec des gants et un couteau affûté avec amour. Les ingrédients sont ajoutés avec patience et savoir faire, une pincée de NAPALM DEATH, un soupçon de CANNIBAL CORPSE, une cuillérée de MORTICIAN, et vous saupoudrez le tout avec quelques grammes d’IMMOLATION. Vous obtenez un pâté d’apparence savoureuse, compact certes, mais qui fond délicatement dans la bouche. Un mélange de sonorités heavy, d’accélérations typiquement grind, de lourdeurs bien death, et de dissonances inhérentes a l’industriel. Avouez que ça excite l’appétit !
Testez par pur plaisir « The Divine », ou bien encore « Marasmus », et vous deviendrez vitre accro aux delicatessen jalousement présentées par LENG TCH’E. Bien loin de l’univers de J.P JEUNET, mais si proches du festin régulièrement attendu par tout fan d’orgie littérale et figurée. Ce qui est le principal après tout.
Allez, après tant d’émotions, je vous paie une bonne mousse, et si vous vous comportez correctement, je vous narrerai encore une fois les aventures de cette rousse à la moue lippue qui sait si bien vous stimuler l’iris avant que vous ne stimuliez son cli...matiseur…