NAGLFAR (se) - Harvest (2007)
Label : Century Media / EMI
Sortie du Scud : 26 février 2007
Pays : Suède
Genre : Black Metal
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 45 Mins
NAGLFAR n’aurait pu trouver meilleur titre pour ce cinquième album. En effet, Harvest, c’est la récolte et après avoir semé de si jolies graines, Pariah et Sheol pour les plus récentes, il était temps pour le combo de récolter les fruits de son labeur et autant dire que ces fruits sont juteux et exquis.
Premier point fort : la production et le mastering qui renouent avec la puissance de feu de Sheol, moins massive sur Pariah. Pas de changement de studio pour autant puisque le groupe, depuis Diabolical, reste fidèle au Ballerina Audio de Nils Johansson. Pourtant, les Suédois ne sont pas des danseuses, loin de là. Harvest est une véritable tuerie.
L’intro de « Into The Black » ne laisse pas présager ce qui nous attend mais les éléments ne tardent pas à se déchaîner. Les jeux de guitare d’Andreas Nilsson et Marcus Norman n’ont rien perdu de leur ferveur et se révèlent d’une richesse à couper le souffle ; Mattias Grahn, quant à lui, ne montre aucun signe de faiblesse derrières les fûts. « Breathe Through Me » enfonce le clou : Quelle violence ! Quelle brutalité ! Mais la mélodie est toujours présente, tel un serpent qui se fraierait un chemin sur un champ de bataille.
Second point fort : le chant de Kristoffer Olivius qui se fait définitivement plus assuré que sur Pariah. Avec ce deuxième album au poste de chanteur, après avoir quitté celui de bassiste, Kristoffer a trouvé ses marques sans chercher à copier le style de son prédécesseur, Jens Rydén. On se rapprocherait plus ici d’un Peter Tätgren (HYPOCRISY) ou encore, dans ses intonations, d’un Agathon (GLOOMY GRIM), avec un travail particulièrement soigné au niveau de la prononciation et du phrasé, qui contribuent à renforcer le groove, à la IMMORTAL, qui se dégage de certains morceaux, « The Mirrors Of My Soul » en tête.
Ici ou là, dans l’utilisation des claviers, planent des influences plus Black symphonique à la DIMMU BORGIR (« Odium Generis Humani », « Way Of The Rope »), voire à la CRADLE OF FITLH (« The Darkest Hours » et jusque dans les lignes de basse sur « Harvest ») mais exemptes de toute grandiloquence car l’agressivité reste le maître-mot de ce Harvest.
L’album s’ouvre sur des mélodies qui semblent porter en elles une certaine menace et se clôt sur d’autres, plus apaisées : l’orage est passé, la messe est dite.
Le mois de février n’est pas encore achevé que nous tenons d’ores et déjà un des albums majeurs de cette année 2007. Merci les gars !
Ajouté : Jeudi 01 Mars 2007 Chroniqueur : Le Comte de la Crypte Score : Lien en relation: Naglfar Website Hits: 15871
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