PARADISE LOST (uk) - Elysée Montmartre Paris (19/12/09)
Groupes Présents au concert : ADAGIO (France), SAMAEL (Suisse), PARADISE LOST (Tête d’affiche, Angleterre)
Date du Concert : samedi 19 Décembre 2009
Lieu du Concert : Elysée Montmartre (Paris, France)
Dernier concert de l’année 2009, et histoire de finir ces 365 jours ¼ sur une note ad hoc, rien de tel qu’un gig de nos dépressifs préférés de PARADISE LOST.
La date sold out depuis un bon moment a attiré un public bigarré, et le panel va de la pré pubère de 14 ans à l’air profondément pénétrée, au vieux briscard de 50 ans qui en a vu d’autres.
Un petit coucou à Roger en passant, et me voila en piste pour shooter dans d’excellentes conditions les deux morceaux d’ADAGIO pour lesquels j’ai l’autorisation. Le combo est ce soir très affuté et mordant, et a visiblement très envie d’en découdre avec une audience gavée de sons extrêmes. La part belle est faite – promo oblige – au dernier album, Archangels In Black, qui mérite amplement toutes les critiques dithyrambiques qu’il a suscitées. D’un petit groupe trop influencé par le Néo baroque et l’école Yngwie Malmsteen, ADAGIO est devenu une véritable machine de guerre implacable, mélangeant les styles et influences avec un brio incroyables. Capables dans le même morceau de mixer guitares sombres, chœurs Black, mélodies de chant aériennes, et parties de synthé atmosphériques, le quintette assure aussi visuellement, et l’énergie déployée ce soir n’avait rien de vaine, tant toute la salle a vibré d’un hommage commun. Hommage justifié, et j’attends de pied ferme de pouvoir les revoir sur un timing un peu moins serré.
Ne tournons pas autour du pot, la révélation, si l’on peut utiliser ce terme pour un groupe aussi ancien, fut ce soir SAMAEL. Ma présence à ce mini festival fut principalement motivée par leur nom sur l’affiche, et dire que j’ai été complètement conquis est un euphémisme lénifiant.
D’un anecdotique groupe de Black pataud aux influences non digérées et insipides, les Suisses ont évolué au point de devenir une référence dans un genre unique, qui ne supporte pas la médiocrité. Mais le gang a livré ce soir une prestation au dessus de tout soupçon, qui en faisait une tête d’affiche officieuse. Navigant au gré d’une discographie aussi hétérogène qu’indispensable, le quatuor nous a offert sur un plateau de fonte en fusion un festival d’hymnes imparables. De « Solar Soul » très martial, à « Into The Pentagram » tiré de leur premier album Worship Him, SAMAEL a lâché les chiens de l’enfer, et personne ne fut dupe. Le véritable pôle d’attraction ce soir là était devant nous, et si pendant les interludes entre les morceaux la voix et l’attitude de Vorph étaient très chaleureuses, ses intonations redevenaient vite démoniaques et hypnotiques dès la machine lancée à plein régime. Ce front man ultime à le charisme de James HETFIELD, avec la puissance vocale et physique d’un Peter STEELE, il arrive d’un regard, d’un geste à fédérer un public entier !
Mais le reste du groupe ne s’en laisse pas compter non plus, et les samples/percus ont assuré la partie synthétique et électronique du groupe avec une démence toute contrôlée.
Le rappel prit des allures orgiaques, et le triptyque « Into The Pentagram », « Slavocracy », et « The Ones Who Came Before » a asséché les dernières parcelles de lucidité qu’il nous restait encore…
Non, sincèrement, depuis NEUROSIS, je n’avais pas vu un combo aussi sur de lui, de son fait, et de son potentiel sur scène, et plus qu’une performance en live, c’est à une authentique messe de l’occulte à laquelle nous avons assisté. J’avais la nette impression que mon cœur était directement réglé par les pulsations rythmiques de SAMAEL, et que mon âme n’était qu’un jouet de plus entre les mains de Vorph…Une sensation étrange, mais terriblement excitante !
Setlist SAMAEL :
01. Rain 02. Solar Soul 03. Reign Of Light 04. Infra-Galaxia 05. Western Ground 06. Ceremony Of Opposites 07. Black Hole 08. Into The Pentagram 09. Slavocracy 10. The Ones Who Came Before
Passer après cette tornade noire relevait de la gageure, mais c’était sans compter sur l’expérience de nos anglais favoris de PARADISE LOST. Avec un handicap certain en l’absence de Greg Mackintosh, pilier du groupe, mais un atout de taille dans la manche avec leur dernier et très bon album Faith Divides Us – Death Unites Us, le combo a assuré ce soir là dans les grandes lignes, même si parfois le pilote automatique se faisait cruellement sentir. Certes, Nick est un bon front man, sa voix à la profondeur nécessaire pour captiver un public, quasi déjà conquis d’avance, mais je dois admettre que je suis un peu resté sur ma faim. En étant objectif, je dois reconnaître que j’ai un peu lâché l’affaire depuis quelques années (depuis Symbol Of Life en fait…), et qu’il aurait fallu une prestation hors norme ce soir là pour me faire regagner les rangs des fans.
Mais les fans ont paru plus que satisfaits du concert, alors tout va bien…Seulement, la prochaine fois Nick, arrête de t’arc-bouter sur ton pied de micro en permanence, ça ne te donne pas l’air plus profond, et donne même l’impression que tu te fais chier grave on stage…
Mais heureusement tes collègues ont tout donné, et mention spéciale à Milly EVANS, car remplacer au pied levé une figure essentielle d’un combo de premier plan n’est pas tâche aisée.
Un coup d’œil à la set-list vous fournira les informations indispensables sur les titres joués ce soir, car le concert fut de qualité assez égale sur sa durée, même si les hymnes tels « As I Die », « One Second » ou « Say Just Words » ont déclenché des réactions un poil plus épidermiques…Ce qui n’est que justice tant ces titres ont passé l’épreuve du temps…
Un très bon concert donc, qui clôture cette année de la meilleure façon qui soit…Mes meilleurs vœux à tous, et que 2010 vous apporte tout ce que vous souhaitez ! Et restez online pour de nombreux autres concerts à venir !!!!
Setlist PARADISE LOST :
Ajouté : Dimanche 10 Janvier 2010 Live Reporteur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Paradise Lost website Hits: 21301
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