SYMPHORCE s’est un peu le « côté obscur » de Andy B. Franck, le brillant chanteur de BRAINSTORM. A chaque album de ce projet parallèle, il tente de nous convaincre qu’il sait prendre ses distances avec les mélodies pour livrer quelque chose de plus brut(al). Le premier titre nous le prouve : rythmique rapide, gros riffs et surtout un chant plus rocailleux qu’à l’accoutumée, avec des passages limite Death. Mais, c’est bien connu, le naturel revient au galop, et dès le titre suivant, SYMPHORCE rebascule vers un style moins agressif avec de nombreuses mélodies.
Bon, autant le dire tout de suite, Become Death est une bombe ! Et même une bombe à fragmentation parce qu’elle pète dans tous les sens : tous les registres du Heavy/Power/Thrash ont été employés ici au service de l’efficacité immédiate et il sera difficile de ne pas être soufflé par son impact ravageur.
Avec « Condemned » le groupe nous livre un refrain qui est à la limite de l’auto-plagiat, heureusement l’apport d’Indus remet les choses en place. De toutes façons, ce titre reste énorme. On retrouve ces sonorités modernes par petites touches à plusieurs reprises.
SYMPHORCE s’est employé à durcir le ton, comme à son habitude, avec des morceaux plus Thrash (« Death Has Come », « Lost But Found »), pourtant on retrouve du Heavy mélodique sur « Lies », « In The Hopes Of A Dream » et surtout sur le brillant « Inside The Cast » qui nous laisse entrevoir ce que serait devenu QUEENSRYCHE si Geoff Tate n’avait pas malencontreusement perdu ses couilles. Ces titres sont de grandes réussites et nous font oublier la qualité mitigée de l’album précédent, Godspeed.
Dennis Ward à la production et Achim Köhler au mastering continuent de nous offrir un travail soigné et adéquat.
A écouter fort, bien sûr.