JESUS ON EXTASY (de) - Holy Beauty (2007)
Label : Drakkar Entertainment / Season of Mist
Sortie du Scud : 30 mars 2007
Pays : Allemagne
Genre : Electro Indus Metal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 49 Mins
Le monde de l’indus électro pop réclamait depuis un certain temps une nouvelle figure de proue, tout du moins depuis la défection du révérend MANSON, parti parfaire à Hollywood son bronzage cadavérique. Car devenir l’égérie du monde magique des bas résilles et du make-up cheap, ça n’est pas donné à tout le monde. Une certaine mise en forme théâtrale est requise, ainsi que des chansons accrocheuses et suffisamment mélodiques pour se tailler la route au sommet des charts. 69 EYES ? Trop gothique. BIRTHDAY MASSACRE ? Trop underground. Non, cherchez plutôt au pays de la choucroute et des bières à 15 degrés. Le salut viendra peut être d’Allemagne, avec cette découverte plutôt séduisante que sont les JESUS ON EXTASY. Ils ont le nom provoc. Ils ont l’attitude. Le look. Et ils ont aussi l’album.
On s’attend à un traquenard, ça n’en est pas un. La pochette de l’album en résume bien le contenu. Les corbeaux sont là, volant en formation groupée, en rase-mottes, prêts à fondre sur la première sépulture venue. En l’occurrence, un public avide de gimmicks, mais de plus en plus sensible à une musique de qualité. Celle-ci l’est, justement. Le son est là, et le mixage entre les éléments gothiques, Metal, pop et électro est quasi parfait. Le morceau d’ouverture en est le parfait exemple. « Assassinate Me » est un joyau d’électro Metal mâtiné de pop, guitares grasses mais mixées en arrière, beat synthétique, voix traînante et refrain juvénile. Single qui tue, à 200 contre 1. Peter STEELE versus Marc ALMOND. « 2nd Skin » est imparable, et rappelle aux meilleures heures de SHOTGUN MESSIAH, version Violent New Breed. « Puppet » n’est que lourdeur, ça suinte sec dans les caves sombres de Hambourg, ou le Dj alterne la douceur des vocalises teutonnes et l’âpreté des tempos qui tonnent. « Nowhere Girl » est la parfaite bande son d’une soirée romantique en bord de rivière industrielle, up-tempo, ça donne envie de voltiger des heures durant en sirotant sa vodka-plasma, avec sa girlfriend tout de noir vêtue. « Reach Out », c’est l’après vêpres satanique, quand les prêtres de l’Eglise de Satan sont parti, et qu’on à fini de gloser sur l’éternel pouvoir mental d’Anton LA VEY. Atmosphérique, doucereux, le climat cotonneux parfait pour rentrer dans son cercueil, et passer une bonne nuit de cauchemar en plein jour. Le tout se termine sur un remix bien pétant de « Assassinate Me », par les incontournables KMFDM, qui nous prouve encore une fois s’il le fallait, l’étendue de leur talent.
Pas d’erreur, cet album est jouissif, même si l’on décèle assez facilement quelques erreurs de jeunesse disséminées par ci par là. Qui seront bien vite corrigées. En tout cas, Holy Beauty se hisse sans problème à la hauteur des standards de qualité du style, et surpasse même par moments les meilleures heures de papy Marilyn. D’ailleurs, il va être vert (il l’est déjà plus ou moins !) en écoutant « Assassinate Me », parce que ce n’est ni plus ni moins que le hit qu’il n’a jamais pu écrire.
Les temps sont durs pour les croque-morts…
Ajouté : Mercredi 14 Février 2007 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Jesus On Extasy Website Hits: 13971
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