LIVING COLOUR (usa) - Le Trabendo à Paris (13/12/09)
Groupes Présents au concert : DAN REED (usa), LIVING COLOUR (usa)
Date du Concert : dimanche 13 décembre 2009
Lieu du Concert : Le Trabendo (Paris, France)
Allez, encore un petit rendez vous au Trabendo, le dernier de l’année, en ce très froid dimanche de décembre. Je dois avouer que je me suis fait violence pour sortir du confort douillet de mon petit appartement et affronter la rigueur quasi hivernale, mais le retour de LIVING COLOUR dans la capitale valait bien un petit sacrifice !
A peine arrivé à la salle, je m’en vais retirer mon accréd au guichet, en bon professionnel, et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir le nom de la première partie de ce soir ! Rien de moins que Dan REED ! Mais si, vous n’avez pas tous pu oublier ce nom, qui accolé à celui de son groupe agitait les tympans et les petons des fans de fusion à la fin des 80’s et l’orée des 90’s ! Remember Dan Reed NETWORK ?
Seulement sur la scène this evening, point de quintette qui réchauffe par des riffs de débauche, le Dan assume seul le rôle de chauffeur de salle, le crâne brillant, le phrasé vocal saillant, et le regard pétillant.
Partageant la stage avec un guitariste assis (le syndrome Jeff Healey ?), mais qui n’a pas son pareil pour dégainer de purs soli, le Dan s’amuse, minaude, joue de son passé en rappelant à l’audience qu’il est là depuis des années, et qu’il y a fort longtemps, à l’époque du Hard suintant, il évoluait déjà en public avec un quartet bien méchant, que nous allions retrouver dans un instant.
Le set est calme, semi acoustique, émaillé de perles éclectiques, et le Dan fait vibrer son gosier sur des faits de société, des histoires inventées, mais n’a rien perdu de ses capacités, ni de son charisme incontesté. Une petite demie heure et puis s’en va, mais ne nous leurrons pas, l’émotion était là, et la prestation vocale ne nous floua pas. Ce mec n’a rien perdu de son talent, à l’instar d’un Kip WINGER en solo, le genre de front man éternel qui n’a pas son pareil pour captiver une foule sensible aux merveilles.
So long Dan, et si par hasard, l’envie te prenait de remonter ton combo dare-dare, tu trouverais preneur au détour de n’importe quelle gare !
Après une courte attente dans une salle allumée, le silence strié d’une playlist assumée, du Zep au Beatles et d’Acid Jazz illuminé, sous les cris d’un public qui n’en peut plus de vouloir transpirer, les LIVING COLOUR pénètrent sur scène sur fond de backdrop multicolore, et c’est parti pour un peu moins de deux heures de Fusion core…
Les tenues sont sobres, les mines joviales, le groupe n’a pas changé, et les maîtres mots sont toujours sobriété, technicité, et furie contrôlée.
Forts d’un nouvel album, The Chair In The Doorway, aussi teigneux et revendicatif que par le passé, dont le quartet va se faire un plaisir d’égrener les passages les plus carrés.
Le Vernon REID, discrètement caché à droite de l’estrade au milieu d’un enchevêtrement de machines diaboliques, distille ses riffs puissants tout en souriant, tandis que Corey GLOVER phrase épileptique, tantôt prêcheur, tantôt shaman de rigueur, le tout sur fond de Heavy fusion plein de moiteur.
Le nouvel évangile n’a rien à envier à ses illustres prédécesseurs, et il se place dans la plus droite lignée de Vivid, et de Stain, et passe live comme une lettre à la poste.
Les potentiomètres de puissance du groupe sont fixés à 11, et Doug, à la cinq cordes est autant sauvage qu’appliqué dans les ravages groove qu’il partage.
Il y a quelque chose des BAD BRAINS dans tout ça, le côté reggae en moins…
Les meilleurs titres du dernier né sont égrenés et enfilés comme autant de perles autour d’un collier, entrecoupés de standards comme « Cult Of Personnality » et autres « Open Letter (To A Landlord) ».
Au rayon des bémols au diapason, je parlerais d’une sono pas très béton, et d’un son bien trop maousse pour laisser les oreilles se reposer une fois la salle quittée.
Mais quant à la performance en question, elle fut au dessus de tout soupçon, navigant de l’intimisme ad hoc d’un REED pas toc, à la folie contaminante d’un LIVING COLOUR bien prenante.
Une bonne soirée, qui méritait quelques doigts gelés, et un revival qui exigeait salle comble…La sentence tombe, en dehors d’enceintes crachant parfois une distorsion pleine de plaintes, le concert fut plaisant, et les retrouvailles pleines d’allant !
Ajouté : Mardi 22 Décembre 2009 Live Reporteur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Living Colour website Hits: 18352
|