EISBRECHER (de) - Antikörper (2006)
Label : AFM Records / Underclass
Sortie du Scud : 20 octobre 2006
Pays : Allemagne
Genre : Pop Metal
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 46 Mins
« - J’ai découvert un groupe l’autre jour. Eh beh tu sais quoi ? Ils chantent en allemands les gars. Si, si, j’te jure. Même que on dirait du RAMMSTEIN.
- Ah ouais ?
- Ouais. Tu te rends compte un peu le plagiat. Non mais c’est une honte…
- Oh, les vilains ! »
Bon, je caricature un peu, mais c’est un peu tout ce que je peux lire sur cet album un peu partout. À croire qu’il n’y a qu’un seul groupe au monde qui chante en allemand. Les chanteurs traditionnels bavarois n’ont qu’à bien se tenir alors ! Je ne sais pas, c’est comme si on comparait toutes les chanteuses françaises à Mireille Mathieu !
Bon, alors, ça ressemble à RAMMSTEIN ou pas ? À la toute première écoute, on pourrait croire que oui. Mais est-ce un mal de vouloir utiliser les accents de la langue allemande et y ajouter une voix grave pour donner cette tonalité très expressive et si particulière. Imaginez un peu les mêmes RAMMSTEIN chantant avec une voix de castra, l’effet serait le même ? Non. Donc, rien d’anormal à vouloir utiliser cette saveur de la langue allemande. Sauf que là où RAMMSTEIN arrivait avec une voix ultra monocorde sur les premiers albums, EISBRECHER essaye d’amener des nuances mélodiques très appréciables.
Au niveau de la musique, j’ai été surpris par des influences très diverses. Alors, prenons le plus simple et les titres un peu rentre-dedans qui font penser... à qui déjà ? « Antikörper » est un morceau à la rythmique pesante, mais le refrain arrivant, on s’en prend plein les oreilles. « Phosphor », « Immer Frei » et « Wie Tief? » augmente le tempo et nous servent de bonnes rythmiques de guitare acerbes. De quoi s’imaginer déjà dans la fosse à un de leur concert et rebondissant telle une boule de flipper (qui roule). Pour le reste, j’ai retrouvé des choses très étranges pour un disque catalogué comme Metal. Déjà, des sortes de tubes faits pour les radios grandes audiences (« Ohne Dich » et « Verdissmeinnicht »). D’ailleurs, sur ce dernier, on a des sons de clavier qui ne sont pas sans nous rappeler certains que l’on pouvait entendre dans la variété des années 80. Non, je ne plaisante pas. Et pour tout dire, ça m’a même bien plu. « Entlassen » est un titre d’une grande simplicité, mais qui sait lui aussi allier la puissante des guitares avec une mélodie très Pop.
C’est sûr, pour ceux qui veulent un nouveau disque bourrin à souhait, EISBRECHER n’est pas pour eux. Malgré des rythmiques qui calment bien, ce n’est pas une chose que l’on retrouve sur la longueur de l’album. Pour ceux qui veulent s’essayer à un mélange savamment dosé et pas trop brutal, EISBRECHER saura leur montrer ce que l’on peut faire avec diverses influences. Mais, j’insiste, l’influence Pop est incontournable de cet album. Et pourtant, c’est une excellente surprise pour démarrer cette nouvelle année.
Ajouté : Jeudi 25 Janvier 2007 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Eisbrecher Website Hits: 13913
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