Groupes Présents au concert : KLANG !!! (France), THE BRIDAL PROCESSION (France), CALIBAN (Allemagne)
Date du Concert : vendredi 20 novembre 2009
Lieu du Concert : Le Batofar (Paris, France)

Soirée Core ce soir au Batofar, à la programmation décidemment très éclectique. Une petite queue (jeu de mot totalement volontaire !) s’amasse devant le ponton de cette salle atypique, pour venir acclamer la venue des allemands de CALIBAN sur nos terres parisiennes.
Tout d’abord un petit remerciement à l’organisateur du concert, qui m’a laissé rentrer malgré l’absence de mon nom sur la guest list, mais gageons qu’en lisant ces lignes, il comprendra qu’il ne s’est pas trompé.

En pénétrant à l’intérieur, je suis déjà envahi par l’ambiance du lieu, très bien aménagé, malgré une scène très réduite. Pas trop de retard pour le début des hostilités, et les Lillois de KLANG !!! balancent sans tarder leur purée Metalcore assez épaisse, mais puissante et non dénuée de finesses instrumentales. Certes à 6 sur la stage minuscule, les mouvements sont réduits, mais l’énergie est là. Avec ses deux frontmen aussi différents physiquement que similaires au niveau du timbre, le groupe assure son rôle de première partie, et échauffe les esprits avec le professionnalisme d’un combo bien rodé. Musicalement, rien de novateur, des riffs tranchants, des changements de rythme fréquents, et une section rythmique bien soudée. Alors que leur premier album vient d’être enregistré, KLANG !!! a su se faire une place dans le cœur des parisiens, et il est sur que nous pourrons très bientôt les revoir dans de meilleures conditions pour apprécier leur harissa bien dosée…

Après un intermède/changement de matos que j’ai passé sur l’agréable terrasse fumeur, je reviens sur le devant de la scène pour découvrir de nouveaux venus, les locaux de THE BRIDAL PROCESSION. Si je dois admettre que leur Deathcore n’a pas inventé la poudre, leur enthousiasme s’est vite révélé très communicatif. Avec un chanteur physiquement et vocalement digne d’un Barney Greenway de la grande époque, un batteur hystérique, et une paire de guitaristes très capables, le charisme du groupe saute aux yeux, et même si la musique peut parfois lasser par son aspect linéaire dans l’agressivité, il faut leur reconnaître des qualités évidentes, et une mise en place parfaite. Parions sur ses chances de conquête européenne lorsque leur premier album sera sorti, grâce à une présence scénique fabuleuse, et des musiciens qui savent charmer une audience sans aucun problème.

Lors d’une pause clope bienvenue, je me fais accoster par deux kids très sympathiques qui déplorent le manque de réactivité du public. « On est là pour bouger bordel, y’a des mecs devant qui sont la pour poser, ça fait chier, c’est un concert merde !! ». Et bien les amis, je pense que la suite des festivités a du vous rassurer !!
Lorsque les CALIBAN envahissent la scène au son d’une intro grandiloquente, les premiers rangs sont déjà prêts à bondir dans tous les sens, et au premier hurlement d’Andréas, c’est parti ! Le mosh pit prends des allures de mazurka infernale, et impossible de prendre le moindre cliché net, tant les bras et les jambes des aficionados volent dans tous les sens. Les CALIBAN, forts de leur dernier album estival Say Hello To Tragedy, savent le public conquis d’avance, et déroulent les moments forts comme d’autres les toasts à l’apéro. Un coup d’œil à la set-list vous confortera quand à la présence des classiques du combo, et le talent de frontman d’Andréas n’est plus à démontrer. Il joue avec la foule avec une aisance démente, monte au plafond (pas bien haut certes !), quant au reste du groupe, rien à redire non plus tant leur démence scénique le confine à l’hystérie collective. Une petite mise au point pour deux slammeurs amateurs qui ont cru bon de prendre l’escalier de droite pour monter sur scène (« Mon mosh-pit, c’est pas la guerre, ici pas de violence, il y en a assez dans le monde comme ça ! »), et le set redémarre de plus belle…
Si CALIBAN n’a décidément rien de novateur, ils offrent régulièrement des performances scéniques rageuses, tout en interprétant leur répertoire de plus en plus fourni avec une précision d’exécution jamais mise en défaut. Le genre de groupe que l’on prend plaisir à retrouver on stage, pour leur musique efficace sinon originale, et leur attitude chaleureuse.

Petit bémol au passage, et carton jaune au DJ local qui n’a pas vraiment collé à l’ambiance, en diffusant pêle-mêle de la techno bon marché et du Néo Punk guilleret. Mon cher ami, lorsque l’on officie derrière son écran d’ordinateur, on prend soin de coller à la couleur de la soirée !
Sinon, un bon concert et un bon moment, avec une équipe sympa, et des groupes ad hoc !

Setlist CALIBAN :