FREAK KITCHEN (se) - Mattias IA Eklundh (Mars-2005)
Freak Kitchen, le groupe suédois déjanté, nous revient en pleine forme avec un nouvel album, Organic, toujours aussi original et décalé que les précédents, et qui sortira le 25 Avril prochain. Mattias, à la fois chanteur, guitariste, mais aussi l'auteur-compositeur de tous les morceaux, nous parle de ce nouvel album. Bien que je sois la dernière personne de la journée, après une longue liste d'interviews, Mattias m'accueille très simplement et très gentiment, et répond à mes questions avec enthousiasme et humour!
Line-up : Mattias IA Eklundh (chant et guitare), Christer Ortefors (basse, choeurs), Björn Fryklund (batterie et percussions)
Discographie : Appetizer (Album - 1994), Raw (cd-single - 1994), Swedish Hard Rock and Heavy Metal 1970-1996 (compilation - 1996), Spanking Hour (Album - 1996), Freak Kitchen (Album - 1998), Dead Soul Men (Album - 2000), Move (Album - 2002), Lost in Bordeaux (single promotionnel - 2002), Nobody's Laughing (DVD single - 2002), Organic (Album - 2005)
Crédit Photos : LudoPix.com
Metal-Impact. Nous allons donc parler de votre nouvel album, Organic, qui sortira le 25 Avril. Votre musique est très originale, c'est un mélange de pas mal d'ingrédients différents – j'aimerais savoir comment tu la qualifierais ?
Mattias IA Eklundh. Eh bien, pour moi, c'est tout simplement de la "Freak Music". Nous mélangeons tout un tas de choses, aussi bien des éléments vraiment très heavy, que du jazz, de la pop, et c'est ce qui fait que nous sommes "Freak Kitchen", nous faisons notre mélange "freaky" (ndlr : freaky = monstrueux), notre propre cuisine, et voilà le résultat. Nous n'avons pas besoin avant d'enregistrer de nous dire "c'est ce son là qu'il faut obtenir" ou bien "nous voulons faire cela".
MI. Quelles ont été tes influences musicales ?
Mattias. Pour moi, pour pouvoir faire de la musique Heavy, j'écoute beaucoup de jazz, même de la musique classique, mais je n'écoute jamais du Heavy Metal quand je suis en répétition. Je suis un enfant du Heavy Metal, c'est ce que je fais, c'est ma vie, j'ai commencé alors que je n'avais que 6 ans, en jouant de la batterie... En fait, nous sommes influencés par tout. Une de mes plus grandes influences, c'est Django Reinhardt, le guitariste gypsy, mais j'écoute de tout, aussi bien Kiss que Slayer ou Miles Davis, j'aime de tout. Je prends simplement ce que j'aime et je l'intègre à ma musique.
MI. Quelles ont été plus précisément tes sources d'inspirations pour ce nouvel album ?
Mattias. Tu veux dire, en ce qui concerne les paroles ?
MI. Oui.
Mattias. Eh bien, je pense que c'est tout simplement la vie de tous les jours. Nous essayons de chanter sur des sujets difficiles, mais nous le faisons avec un certains sens de l'humour, sans tomber dans de l'humour trop noir. On peut faire une chanson comme « Sob Story », qui parle d'un enfant perdu, un enfant non désiré avec des parents complètement ratés, mais nous le chantons dans un esprit très pop (Mattias se met à chanter un petit extrait d'une voix très claire) – avoir des sujets difficiles traités dans un environnement mélodique les rend plus faciles à aborder, plus faciles à saisir et à écouter. Et du coup quand tu chantes, tu te dis "est-ce que je chante vraiment ces paroles?" car ça peut être très rude, très dur, très noir, mais avec de l'humour. C'est vraiment un moyen de faire passer ton message. On s'inspire vraiment de la vie de tous les jours. Une chanson comme « Breathe », la dernière de l'album, qui est très douce et très sensible d'une certaine manière, a en fait été inspirée par le frère de notre bassiste, qui est mort l'année dernière. Il a été assassiné, il a été retrouvé avec un couteau dans le coeur, est-ce que tu peux le croire ?
MI. C'est horrible, ont-ils trouvé qui a fait cela ?
Mattias. Non, ils n'ont jamais su qui était responsable. Il n'avait pas vraiment de passé criminel, et Chris en a énormèment souffert, et j'ai senti que j'avais vraiment besoin d'écrire une chanson à ce sujet.
MI. C'est vrai que cette chanson est très douce, musicalement elle est vraiment différente des autres de l'album...
Mattias. En fait, cette chanson peut s'appliquer à beaucoup de choses. Il y a eu le désastre du Tsunami, beaucoup de suédois sont morts... J'avais beaucoup de choses en tête, en écrivant cette chanson, cela parle simplement du fait de perdre quelqu'un de cher. Mon père est décédé il y a 2 ans, et toutes ces choses se sont mélangées pour donner un résultat plus puissant. Il peut s'agir aussi bien de la perte d'un chien que d'un être cher, d'une relation... n'importe qui peut se retrouver dans cette chanson.
MI. Organic est votre sixième album, comment se situe-t-il par rapport aux albums précédents ?
Mattias. C'est difficile à dire. Les artistes disent toujours "c'est mon meilleur album", mais en ce qui me concerne, je pense vraiment que nous nous améliorons au fil des années, et je suis content qu'après six albums et des millions de concerts, nous ayons toujours autant d'appétit et de motivation et toujours tellement, tellement de choses à dire et à partager. J'en suis content, car je vois tellement de groupes qui ne cherchent pas plus loin et font tout le temps la même chose, mais nous sommes très inspirés et je pense que « Organic » est notre meilleur album à ce jour, en tous cas en ce qui me concerne. Il y aura toujours des gens pour penser "celui-là c'est le meilleur" ou "je préfèrais celui-là" car ils ont des expériences personnelles qui les relient à certaines chansons, mais pour moi cet album, c'est Freak Kitchen au meilleur de sa forme. Ce qui est bien, car pour moi, écrire un album, ce n'est pas un pique-nique, c'est difficile, c'est beaucoup de travail.
MI. Combien de temps as-tu mis pour écrire et réaliser ce nouvel album ?
Mattias. Environ 2 mois pour l'écriture, 4 à 5 mois pour l'enregistrement. Nous enregistrons tout chez moi, nous n'avons pas de pression au niveau du temps, ce qui est vraiment bien. Nous ne travaillons pas tous les jours, nous travaillons les jours où nous nous sentons vraiment inspirés, quand nous sentons que nous avons des choses à dire, et tout cela contribue à faire un meilleur album. Le temps, c'est vraiment le plus important.
MI. Quelle est pour toi la chanson la plus accomplie sur cet album ?
Mattias. C'est différent de chanson en chanson, parfois je préfère, eh bien, voyons voir la liste (Mattias regarde la play-liste que j'avais dans mes notes). Par exemple, « Speak when spoken to » est une chanson très directe, c'est une chanson de rock basique, mais elle est très directe, je l'aime beaucoup.
MI. Puisqu'on parle de ce morceau, peux-tu me parler de ta collaboration avec Bumblefoot ? Comment cela s'est-il passé, vous vous connaissiez déjà ?
Mattias. Oui, c'est un très bon ami, c'est un joueur unique et un mec très sympa, très cool… (Mattias s'interrompt en entendant la musique passée dans la salle) Oh, ils ont mis de la musique ici ?
MI. Oui, j'espère que ça ne va pas couvrir mon enregistrement !
Mattias. (Mattias tappote sur l'enregistreur) Oh non, non, ne t'inquiètes pas! Hello, vous m'entendez? Hello? vous me recevez? Hello? Hello? (A ce moment, mon siège menace bascule et menace de me faire tomber). Oh, c'est une interview dangereuse !! [rires]
Bumblefoot est un mec formidable, et je pensais à lui quand j'ai écris « Speak when spoken to » car il a cet voix très forte que je n'ai pas, et cela aurait été stupide que moi, le mec suédois, face ce genre de chose.
MI. De qui parles-tu dans cet chanson ? ("Speak when spoken to" signifie "Parle quand on te parle!") Tu penses que les gens parlent trop ?
Mattias. Oh non, en fait je ne fais que parler de moi ! (Mattias cite le début des paroles de la chanson) "Il y a quelque chose de bizarre avec mon ouverture orale, je n'arrive pas à la contrôler, je donne mon avis sur tout". Parler juste pour parler quand tu n'as rien à dire.. ne dis rien, sauf si tu as vraiment besoin de parler !
MI. Parles quand tu fais une interview, par exemple !
Mattias. Oui, exactement !! [rires]
MI. Peux-tu m'expliquer un peu plus de quoi parle Mussolini Mind ? Le titre est assez curieux !
Mattias. C'est un titre assez rude! "Comment, vous n'aimez pas les italiens?" En fait, cette chanson n'a absolument aucun rapport avec les italiens. Cela parle d'anciens amis, dont tu étais très proche à une époque, avec lesquels tu sortais souvent, et les années passent, tu revois ces anciens amis, et là tu te rends compte que tu ne sais plus du tout qui ils sont. Certains sont devenus des fascistes ou des racistes, et tu te dis : "mais qu'est-ce qui t'es arrivé? où est-ce que tu as dérapé?" Cela n'a donc rien à voir avec les italiens, c'est juste une expression, "l'esprit Mussolini". Cela a commencé avec un mec en particulier, j'ai été vraiment choqué par ce qu'il a dit dans mon salon, je me suis dit "Quoi? tu es celui que je fréquentais? Sors d'ici ! Tu n'es pas le bienvenu avec ces paroles, ce n'est pas mon point de vue, et si c'est si loin de ce que je pense, ce n'est plus possible, il n'y a pas d'excuses pour cela, et nous allons devoir nous arrêter de nous voir, probablement pour toujours, à moins que tu ne changes d'avis. Qu'est-ce qui ne va pas chez toi? La vie t'a si mal traité que ça?"
MI. J'aime beaucoup la guitare sur la plupart de vos morceaux – comment qualifierais-tu ton évolution musicale ?
Mattias. Encore une fois, nous mélangeons simplement tout ce que nous aimons, nous ne tenons pas compte de qui dans la communauté Heavy Metal n'aimera pas cela, nous ne nous disons pas "nous ne pouvons pas faire cela"... Je pense que la force de Freak Kitchen, c'est que nous faisons ce que nous voulons. Une chanson comme « Becky » contient des éléments presque country, le refrain pourrait être quelquechose venant d'une chanson des Eagles, il y a aussi un rythme très punky et les couplets pourraient très bien provenir d'un morceau de Police. Nous prenons tout ce qui nous plait, nous l'adaptons, le mixons et le mélangeons pour obtenir notre musique.
MI. Pouvoir faire ce qu'il vous plait, cela se retrouve dans la chanson "Independent way of life"?
Mattias. Oui, c'est vraiment nous, avoir beaucoup d'indépendance. Mais en fait la chanson parle des gens qui deviennent trop indépendants, à tel point qu'ils ne peuvent plus rien faire. Tu peux être indépendant, ou être vraiment indépendant. Tu peux être indépendant jusqu'à en faire un style de vie, comme une sorte de crédo, quelque chose comme : "j'appartiens aux personnes indépendantes, je suis si difficile, j'écoute des trucs bizarre venant de Roumanie, j'ai des conversations privées et secrètes l'après-midi..." Tu deviens en fait paralysé par cette si précieuse indépendance! J'ai rencontré beaucoup de personnes qui sont comme cela, et c'est très étrange.
MI. Mais en ce qui vous concerne, vous êtes indépendants dans le bon sens, vous faites ce que vous voulez sur vos albums....
Mattias. Oui, absolument! En fait, ce qui se passe, c'est que nous enregistrons tout, nous préparons la pochette de l'album et tout ce genre de choses, et ensuite seulement nous amenons le tout à notre maison de disques. Là on leur dit, "voilà c'est notre nouvel album, c'est à ça qu'il ressemble, est-ce que vous l'aimez, est-ce que vous voulez travailler avec nous? Si c'est le cas, il faut avancer de l'argent, sinon on ne vous laissera pas le sortir." Ensuite on se sert de cet argent pour rembourser ce que nous avons pu dépenser pour l'album, mais c'est assez peu en général. Comme je produis et j'enregistre tout chez moi, ce qui coûte de l'argent c'est le mastering, le mixage et le pressage des CDs. Nous sommes indépendants, mais nous travaillons avec des labels importants, donc c'est vraiment bien car nous avons les moyens de sortir nos CDs tout en gardant le contrôle de ce qui est fait.
MI. Du coup, vous êtes aussi indépendants musicalement dans le sens où vous n'êtes pas obligés de garder le même style, comme c'est le cas pour d'autres groupes...
Mattias. Oui, c'est vraiment tristes pour eux, ou pour le processus créatif. En ce qui nous concerne, jamais personne, à l'exception de nos plus proches amis, personne, pas même notre bras droit, notre manager, n'a la possibilité d'écouter quoi que ce soit avant que l'album soit fini. J'emmène toujours mon disque dur avec moi quand je voyage, quand un album est en cours de production, au cas où quelquechose arriverait à la maison, on ne sait jamais, un feu, et je le garde toujours très isolé, au cas où quelqu'un voudrait le voler... Pour moi c'est cela la liberté, pouvoir faire ce que nous voulons.
MI. J'ai lu que la pochette de l'album a été réalisée par un artiste français, Thierry Cardinet, comment cela s'est-il décidé, comment l'as-tu connu ?
Mattias. Lorsque le premier album de Freak Kitchen est sorti, en 1994, il y a des années lumières de cela, Thierry l'a vraiment beaucoup aimé, et il n'arrêtait pas de m'envoyer tout un tas de choses, des peintures qu'il faisait en s'inspirant de notre musique. Comme j'aimais beaucoup son style, je me suis dit qu'il serait bien un jour de lui faire faire quelquechose de spécial et d'original pour Freak Kitchen. Quand nous avons décidé d'appeler notre nouvel album Organic, j'ai tout de suite appelé Thierry, et je lui ai dit "Est-ce que tu aimerais faire cela? Tu peux faire n'importe quoi, fais ce que tu ressens, j'aime ton style et ton utilisation des couleurs, simplement, l'album va s'appeler Organic... (Mattias s'interrompt)
As-tu vu la pochette ?
MI. Non, pas encore! Je l'ai cherchée sur le site mais elle n'y était pas.
Mattias. Oui, nous ne l'avons pas encore mise en ligne, mais, le dessin est excellent, je l'adore, nous avons essayé d'incorporer notre logo, car nous ne voulions pas que le logo ressorte et ruine la peinture. Du coup, on ne voit pas du premier coup qu'il est écrit Freak Kitchen, il faut chercher, car le logo y est vraiment intégré.
MI. Thierry avait-il écouté l'album avant de faire la pochette ?
Mattias. Non, pas du tout, l'album n'était même pas enregistré! Nous lui avons juste dit "fais quelquechose de Organic", il y a réfléchit pendant 2 semaines et ensuite "bing!" il l'avait trouvé et c'est excellent.
MI. Je suis allée sur votre site internet pour préparer cette interview, et j'ai été très surprise par le nombre de pages qu'il y a, le site est très complet !
Mattias. Je crois que nous venons de dépasser les 500 pages!
MI. C'est impressionnant ! J'aimerais savoir si tu écris vraiment certaines choses ?
Mattias. Oui, les weblogs, c'est moi qui les écris! En fait, c'est amusant, car tu vas être dans les weblogs! (sur ce, Mattias sort un appareil numérique)
MI. Quoi ? tu es sérieux ??
Mattias. Ne t'inquiètes pas, je prends tout le monde en photo, et tu vas pouvoir vérifier la photo... attention... (il me prend en photo avant que j'ai le temps de réaliser quoi que ce soit!) ça y'est! te voilà, tu peux vérifier!
MI. Ok, très bien! Je consulterai les weblogs de temps en temps alors pour vérifier!
MI. J'ai lu quelques pages des weblogs, je trouve que c'est vraiment génial! Qu'est-ce qui te pousse à écrire tout cela, c'est pour les fans, c'est parce que tu es passionné d'internet ?
Mattias. Eh bien, chez moi, j'ai un bon ordinateur, mais je suis là, en plein milieu de la forêt suédoise, je suis très loin de toute connection rapide... Je pense que c'est avant tout pour partager, rendre le groupe plus proche de ceux qui nous écoutent. Je sais que nous avons de nombreux lecteurs, je crois que pour les blogs, on a en moyenne 35 000 lecteurs par mois, ce qui fait beaucoup de monde! J'y exprime les choses auxquelles je pense, et je reçois tellement en retour! C'est beaucoup de travail, il faut choisir les typos, scanner et placer toutes les photos... mais ça en vaut la peine! Parfois, il y a un blanc, je n'écris pas pendant un mois, et ensuite j'écris tous les jours...
MI. C'est aussi un moyen pour toi de garder un souvenir de tous les moments importants que tu passes...
Mattias. Oh, oui bien sûr, j'ai commencé à imprimer toutes les pages, et il s'avère que cela donnerait un livre encore plus épais que la Bible !!
MI. J'ai vu qu'il y avait pas mal de rubriques consacrées à la France sur le site, il y a une section qui s'intitule "French connection"... tu viens souvent en France, tu as un rapport spécial avec la France ?
Mattias. Oui, complétement!! On vous aime vraiment, vous les français, garçons et filles!! C'est vrai, vous avez toujours été là pour Freak Kitchen, depuis que nous avons sorti tout le catalogue, je crois que c'était en 2001, les choses ont étrangement bien marché pour nous ici. Tout le monde dit "la France, c'est impossible. Devenir connu en France, c'est impossible, c'est tout simplement infaisable." Mais vous êtes différents et nous sommes différents, et je pense que c'est pour cela que ça fonctionne. Nous ne sommes pas le groupe classique de Heavy Metal, vous n'êtes pas un pays typiquement influencé par les américains, vous faites votre propre musique et c'est bien, c'est ce que nous aimons en France.
MI. Quel est votre endroit préféré en France ?
Mattias. C'est différent, nous en avons beaucoup en fait. Paris reste toujours Paris, il est difficile de la concurrencer, mais nous aimons beaucoup Bordeaux, et Montpellier est très sympa.
MI. J'ai aussi lu que vous aviez fait un concert à Montargis.
Mattias. Ah oui ? Nous avons fait un concert là-bas ?
MI. Oui, cela m'avait marquée car c'est une petite ville...
Mattias. Oh, oui, je me souviens, c'était en Novembre je crois, une toute petite ville ! Oui, nous jouons partout, nous sommes des musiciens, nous adorons jouer quel que soit l'endroit!
MI. Allez-vous bientôt faire un concert à Paris ?
Mattias. Oui, mais pas tout de suite. Nous serons de retour dans 2 semaines pour assurer la promotion de notre nouvel album, faire des dédicaces en magasin, et nous allons aussi jouer à la Locomotive, la boite de hard rock, ensuite nous allons faire le Festival de Bellegarde en juillet, puis ensuite nous revenons pour faire 2 semaines de concerts en France en octobre / novembre. Et bien sûr, la tournée passera par Paris!
MI. J'aimerais maintenant te poser quelques questions sur toi: tout d'abord, quels sont tes films préférés ?
Mattias. Tout ce qui est en rapport avec David Cronenberg, tout avec Woody Allen! J'aime beaucoup de films très différents, j'adore regarder des films, vraiment. Je pense que je dois avoir environ 2500 films dans ma cave, ce qui rend folle ma fiancée, entre les DVDs, les laser discs et les cassettes vidéo, je ne peux plus bouger, tout mon studio en est rempli !
MI. Est-ce que tu aimes des genres plus que d'autres ?
Mattias. Tout! Les comédies, la science-fiction, bien sûr j'adore la trilogie du "Seigneur des Anneaux", je suis un grand fan de Howard Shore! Je pense que "Le Seigneur des Anneaux" est un des rares films où les éléments de bonus rendaient le film encore meilleur, car on avait l'impression de voir des amis proches: là encore, il s'agissait de partager, nous avons regardé tous les suppléments, et je les ai trouvé excellent! J'aime tout, tout ce qui est bien! Le genre n'est pas important!
MI. Quels livres lis-tu en ce moment ?
Mattias. J'aime tous les genres de livres. En ce moment, je lis 3 livres: la biographie de Django Reinhardt, le guitariste gypsy, un livre en rapport avec le Da Vinci Code, un des ouvrages antérieurs, et le making-of du Parrain. J'aime aussi bien les fictions que les biographies.
MI. Quand tu n'es pas sur scène ni en train de préparer un nouvel album, quelles sont tes activités favorites ?
Mattias. Me promener dans les bois suédois avec mon chien français, Maya. C'est un Berger de Beauce, elle a 6 ans, et j'ai aussi 2 chats.
MI. Apparemment, tu aimes bien les animaux ?
Mattias. Oh, oui, j'adore les animaux! Je suis d'ailleurs végétarien, enfin, pas tout à fait car je mange du poisson, mais je n'aime pas l'industrie de la viande, donc j'ai décidé de ne plus dépenser de l'argent en viande. Sinon, j'aime aussi travailler chez moi, j'ai une belle maison, avec 3 cheminées, je viens de reconstruire le porche, cela prend du temps mais j'aime faire du travail manuel, couper du bois, ce genre de chose, et rester chez moi.
MI. Tu vis où en fait ?
Mattias. J'habite à Göteborg, sur la côte ouest. Je vis en dehors de Göteborg en fait, à une demie-heure de route, en plein milieu de la forêt suédoise, ma maison est impossible à trouver! Adresse secrète, numéro de téléphone secret, tout est secret, et maintenant nous avons le chien français pour patrouiller aux alentours!
MI. Tu es si connu là-bas, tu as peur d'avoir des milliers de fans devant ta maison ?
Mattias. Pas tout à fait, pas à ce point, mais quand nous habitions à Göteborg même, nous avions un appartement très chouette, sur 2 étages, mais j'étais listé dans l'annuaire, et j'avais quasiment 100 appels par jour, les gens venaient frapper à ma porte en plein milieu de la nuit, juste pour avoir une dédicace de leur album, et cela ne pouvait plus durer, même à mon tout petit niveau – je ne suis pas Michael Jackson, heureusement! – même à mon niveau je me suis dit "ce n'est plus possible, nous devons partir!".
MI. Les fans venaient vraiment en plein milieu de la nuit?! C'est incroyable!
Mattias. Oh oui, ils venaient en étant ivres, en plein milieu de la nuit pour dire "je t'adore vraiment"! Comme j'étais dans l'annuaire, ils se disaient, "oh, il habite là, allons lui rendre une petite visite!" et moi je leur disais "Allez au diable! J'ai besoin de dormir!" On a besoin d'intimité quand même!
MI. Est-ce que tu aimes voyager ? Quels sont des endroits favoris dans le monde ?
Mattias. J'aime beaucoup le Japon et Taïwan, l'Espagne est un pays génial, j'aime aussi les Etats-Unis, je n'aime pas leur gouvernement, je ne suis pas un fan de Bush, mais j'aime les américains, ils sont sympas. J'aime aussi beaucoup l'Angleterre, et la Scandinavie est vraiment très belle, j'aime la Suède, c'est vraiment un endroit où il fait bon vivre. L'année dernière je suis allé en Islande, c'est un endroit très sympa, très spécial.
MI. Pour conclure cette interview, as-tu quelque chose de spécial à dire à tes fans français ?
Mattias. On vous aime, restez Freaky, restez français !!
Ajouté : Mercredi 06 Avril 2005 Intervieweur : Eowyn Lien en relation: Freak kitchen Website Hits: 23396
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