SPOCK’S BEARD (usa) - Spock’s Beard (2006)
Label : SPV / Wagram
Sortie du Scud : 17 novembre 2006
Pays : USA
Genre : Progressif
Type : Album
Playtime : 14 Titres - 77 Mins
Je suis gâté en ce moment, j’enfile perle sur perle sur le perchoir de ma perception. Après un PHENOMENA fleurant bon les fantaisies félines flirtant avec une philanthropie philharmonique fabuleuse, je me trouve face à un SPOCK’S BEARD dont le talent talonne terriblement les ténors ténébreux qui tentent triomphalement de terrasser la terreur disharmonique ambiante. A l’écoute de certains groupes, j’ai l’ouie telle la veuve dont la vue se révulse à la vue de la vulve d’une ulve ulcérée par les volutes vicieuses d’un varan vénéneux. Point n’est besoin ici de chausser ses lorgnons musicaux, la leçon est faite, c’est un fait, c’est la fête. SPOCK’S BEARD nous revient volontaire à l’heure de son neuvième album, véritable plaidoyer indiscutable d’un génie général qui anime une carrière animale toute dédiée au dédain du fast-food musical démagogique.
Le Lecteur : Euh, c'est-à-dire que la t'es lourd !
Moi : Ah ouais, c’est vrai !
Reprenons, jeune fat ! Cet album éponyme, le neuvième donc de la solide carrière des SPOCK’S, ne fera pas tache dans leur discographie, bien au contraire. On pourrait si on souhaitait faire simple, les comparer a une sorte de DREAM THEATER qui verserait plus dans la pop que le heavy. Ou un GENESIS des années 70, moins théâtral, mais ô combien plus mélodique et généreux. Si le rock progressif peut vite devenir pompeux et inutilement démonstratif, il peut aussi développer des trésors d’ingéniosité, d’altruisme musical, et ainsi, se transformer en boite de Pandore, et procurer des heures de plaisir. C’est exactement ce qui se passe avec cet album. De l’intro très 70’s « On A Perfect Day », qu’on croirait sortie de A Trick Of The Tail ou bien Fragile, au presque jazz rock « Wherever You Stand », en passant par l’épique « With Your Kiss » et ses onze minutes de délectation orale, passant en revue tous les styles musicaux, on nage en plein bonheur, jamais terni par une quelconque approximation, hésitation, ou remplissage de bande de fin de soirée. Le magnifique « Hereafter » sonne presque comme la bande originale du plus beau film du monde, réalisé par un ange touché par la grâce, mélangeant piano et voix, à l’unisson, hymne automnal d’une union entre une déesse et un héros grec maudits.
Quand à « As Far As The Mind Can See », le plat de résistance en 4 actes, c’est le résumé parfait de tout ce que le progressif a proposé de meilleur depuis presque 40 ans. Rencontre secrète entre GENESIS, KING CRIMSON, YES, ELP et MARILLION, on navigue en eaux claires, boussole au nord, sans savoir si l’on va atteindre son port de destination. Cet album s’écoute comme on lit un livre dont on souhaiterait qu’il ne finisse jamais, tellement il nous fait découvrir des horizons que l’on n’aurait même pas soupçonnés. C’est un coucher de soleil en été au coté de la femme qu’on aime. C’est le sourire d’un enfant qui caresse le visage de sa mère. C’est la chaleur d’un corps au creux d’un lit de désir. C’est tout et rien à la fois. Une poésie. Une rêve éveillé. Une pause salvatrice dans une vie trop difficile. Donnez m’en encore, je ne veux pas me réveiller…
Ajouté : Vendredi 01 Décembre 2006 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Spock's Beard Website Hits: 13423
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