PHENOMENA (uk) - Psycho Fantasy (2006)
Label : Escape Music / AOR Heaven
Sortie du Scud : juin 2006
Pays : Angleterre
Genre : AOR
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 47 Mins
Waouh, là on passe à la catégorie supérieure. Je vais m’adresser, respect des aînés oblige, aux plus âgés d’entre vous, dont je fais partie sans doute. PHENOMENA, remember ? Concept group né au milieu des eighties, sous l’initiative de Tom Galley, frère de Mel Galley, guitariste de TRAPEZE et WHITESNAKE, PHENOMENA se compose à l’époque de pointures telles que Ray Gillen, Neil Murray, Kyoji Yamamoto, Max Bacon, Glenn Hughes et Scott Gorham (excusez du peu). Le but du jeu, est de narrer l’affrontement entre le bien et le mal, notion qui obsède Tom. Il produit alors le premier album du groupe en 1985, puis Dream Runner en 1987, qui se vendra à 250.000 exemplaires dans le monde. Ce hard-rock fin et léché, interpreté par les plus belles voix du hard-rock anglais, se fera désirer encore quelques années, avant de revenir en 1991 pour clore le triptyque, avec Inner Visions. De grosses rumeurs de reformation traînaient sur le net depuis une paire d’années, et bien c’est fait, et quelle fête !
Psycho Fantasy déjà, c’est le clash de deux sublimes voix, Glenn Hughes (HUGHES AND THRALL, WHITESNAKE…) et Tony Martin (BLACK SABBATH), deux chanteurs phénoménaux (ça tombe bien !), aux timbres gorgés de feeling, qui savent tout deux ce que soul et blues veulent dire. Rajoutez à cela, Keith Murrell, ex chanteur de MAMA’S BOYS au lead et backing vocals, et vous aurez une petite idée de ce qui vous attend.
Avec des CV pareils, on n’a pas le droit de décevoir, et ça n’est pas le cas. La musique du groupe n’a pas changé, c’est toujours aussi intelligent, parfaitement exécuté, et délicieux à l’oreille. Il m’est difficile d’extraire un titre tant ils sont tous indispensables et variés. Ca commence très fort avec « Sunrise », bien plombé, au refrain imparable. « Touch My Life », c’est du pur groovy dans le riff, et cette voix, bordel cette voix !!! Les guitares sont tantôt acérées, aériennes, caressantes, ou déchirantes. « Killing For The Thrill » vous vrille avec son mélange lave en fusion/ harmonies angéliques, « So Near So Far », la première ballade, bien musclée quand même, prouve que les mecs ont de la route derrière eux. « Chemical High » nous la joue bien rock, cœurs solides à l’appui, discrètes touches de synthés. « Higher », c’est du hard-rock, du vrai, qui ne frime pas et va à l’essentiel, un peu DEEP PURPLE, un peu WHITESNAKE, 100% béton. « 60 Seconds », c’est la vraie blue-song, peut être la plus faible du lot, un peu trop sucrée. « Crazy Grooves » porte bien son nom, remplie de sonorités bizarres, petite note de fantaisie, sinon, le riff cartonne en arrière plan. « How Do You Feel », et on se vautre dans le hard-blues jouissif, avec comme toujours un refrain imparable, qui ferait fondre le plus mordu des thrasheurs. « All That I Need », plus classique, s’écoute avec plaisir, mais sans laisser d’impression durable. Mais on finit en beauté avec « God Forgives », festival heavy, rugissement de la six cordes au premier plan, background vaporeux, et on se prend à headbanger comme à la grande époque. Il y longtemps qu’un album de pur hard-rock ne m’avait pas autant enthousiasmé je dois l’avouer. A l’heure du néo-true-metal qui tue, il est bon de voir certaines traditions se perpétuer pour notre plus grand plaisir. Les vrais musiciens ne meurent jamais. Ils se terrent pour échapper aux modes, mais finissent toujours par revenir parce qu’ils n’ont qu’un seul amour. La musique. Comme nous. Merci messieurs.
Ajouté : Mercredi 29 Novembre 2006 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Phenomena Website Hits: 15225
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