LYZANXIA nous revient avec un troisième album où les cordes vocales et celles des guitares sont particulièrement acérées. Ce Unsu est en effet l’album le plus violent du groupe à ce jour.
Tout commence par un « Wise Councelor » qui sonne comme du THE HAUNTED. L’auditeur se retrouve rapidement pris en cisaille entre les deux chanteurs, les frangins Potvin, sur fonds de riffs thrashisants, aiguisés et tranchants. Les phases d’accalmie sur ce Unsu sont bien rares : même le chant est presque exclusivement hurlé tantôt à la Mille Petrozza (« Path Blade »), tantôt à la sauce Hardcore (« Early Phases ») mais principalement Thrash Death mélodique, le style dans lequel évolue LYZANXIA. Ce dernier s’inscrit en effet pleinement dans une voie ouverte par des groupes comme IN FLAMES ou SOILWORK et le fait que le combo se soit rendu au Fredman Studio pour l’enregistrement, en ayant recours aux services de Frederik Nordström, ne peut que renforcer les similitudes. En outre, si la générosité du combo n’est pas en cause, à vouloir trop miser sur l’agressivité, il se dégage un sentiment de linéarité de ces 12 compositions, là où l’on aurait souhaité plus de touches personnelles, à l’instar des sonorités orientales sur « Unsu ». Quelques claviers apparaissent bien ici ou là (« Ache Power Control », « Strength Core », « Ascension »…) mais de façon un peu trop rachitique, d’autant que les vocaux ont souvent tendance à reléguer les instruments au second plan.
LYZANXIA n’a pourtant pas à rougir de la comparaison avec ses aînés et les amateurs des groupes sus cités devraient y trouver leur compte. C’est là qu’on serait tenté de dire, Calimero franchouillard, que c’est vraiment trop injuste car LYZANXIA serait originaire de Göteborg qu’il s’affirmerait déjà comme un des groupes les plus prometteurs sur la scène Thrash Death mélodique internationale. Comme quoi, des Pot(de)vin ne suffisent pas pour se faire un nom. Gageons que la signature chez Listenable leur permettra d’atteindre la renommé qu’ils méritent.