DRAGONLAND (se) - Astronomy (2006)
Label : Century Media / EMI
Sortie du Scud : 13 novembre 2006
Pays : Suède
Genre : Heavy Power Mélodique
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 52 Mins
DRAGONLAND : un groupe trop modeste. Jugez plutôt : ils ont choisi un tel patronyme, fleurant bon le cliché mièvre, pour coller à la saga développée dans leurs deux premiers albums. Bougre ! Ces Suédois pensaient-ils vraiment en rester là ? Au risque donc de nous priver de ce majestueux Astrology qui sur, 52 minutes, compte pas moins de quatre instrumentales, totalisant à elles seules 18 minutes ? Un Astrology qui, au final, a bien plus à nous proposer qu’une musique répondant à des standards éculés. Les compos sont riches et intelligentes et confère au groupe une identité propre, une véritable prouesse dans le monde balisé de l’Heavy Prog.
Le style de DRAGONLAND n’évolue pas pour autant vers un Prog pompeux et démonstratif. La mélodie est toujours mise en avant et les rythmiques Heavy, lorsqu’elles paraissent en retrait, sont en réalité à l’affût, prêtes à bondir.
Tout commence par des sonorités extraterrestres auxquelles se mêle un souffle épique, intersidéral dirons-nous. Les guitares sont particulièrement Heavy et la voix de Jonas, toute en nuances, sert de lien entre ces rythmiques chtoniennes et les claviers célestes.
Vocaux masculins et féminins, au service de mélodies entraînantes, alternent sur le mid-tempo « Cassiopeia ». Les solos surgissent ici ou là, comme sur l’ensemble des compos, histoire de montrer que cette œuvre collective est aussi le fruit de musiciens talentueux avec leurs instruments.
Passage à la vitesse lumière avec « Contact », sa batterie déchaînée et ses claviers à la STRATOVARIUS. Jonas assure même dans les aigus. Un morceau taillé pour la scène. Enchaînement énergique avec « Astronomy », plus mélodique et plus Heavy à la fois, mais qui, comme plus tard « Too Late For Sorrow », ne figure sans doute pas parmi les meilleures compos de ce Astrology (dommage pour un titre éponyme). Nouvelles accélérations avec « Antimatter » où l’on frôle la frénésie d’un DRAGONFORCE, sur lequel les vocaux donnent par moments même un petit air de CHILDREN OF BODOM ou encore IN FLAMES.
« The Book Of Shadows »: première instrumentale de l’album. On pense nécessairement à RHAPSODY pour ce type de démarche mais DRAGONLAND utilise ici des instruments à vent assez pu usités, ce qui lui permet de se défaire d’éventuelles comparaisons à tel ou tel groupe oeuvrant dans un genre similaire.
« Beethoven’s Nightmare » a des airs de déjà entendu mais on se laisse obligatoirement emporter par les mélodies et un chant chargé d’émotions, d’autant que les breaks qui nous attendent, sur fond d’airs classiques familiers au piano, sont un petit régal.
Avant de nous livrer sa pièce maîtresse, DRAGONLAND opte pour un « Direction : Perfection » aux passages violents qui fait écho à « Antimatter », avec une fois de plus des ruptures de rythme renversantes.
Pour finir, venons-en aux trois titres dédiés à « The Old House On The Hill » qui n’appellent sans doute qu’un qualificatif : grandiose. Digne d’un « The Odyssey » made in SYMPHONY X.
Ajouté : Jeudi 16 Novembre 2006 Chroniqueur : Le Comte de la Crypte Score : Lien en relation: Dragonland Website Hits: 18007
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