DEAD MAN IN RENO (usa) - Dead Man In Reno (2006)
Label : Candlelight Records / Season of Mist
Sortie du Scud : 4 septembre 2006
Pays : USA
Genre : Screaming Core
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 43 Mins
Premier commandement du chroniqueur fou (Evangile selon Saint Manœuvre) : Ecouter un cd en entier. Sinon, ça laisse des traces sur la réputation et tu passes pour un con. Dans le cas de DEAD MAN IN RENO, j’avoue, j’ai failli me faire avoir. Faut dire que ça commençait mal. Encore du screaming core, je suis abonné en ce moment. Et j’avoue, ça n’est pas ma canette de c… (Tchut tchut, pas de marque). Mais comme les groupes font l’effort de proposer un produit travaillé, amoureusement concocté grâce à de nombreuses heures passées en studio, le moins que l’on puisse faire est d’écouter attentivement leur boulot jusqu’au bout. Et je l’ai fait. J’ai eu raison.
Les premiers titres m’ont fait une grande frayeur. Je me voyais plongé dans une énième resucée de KILLSWITCH ENGAGE vs SOILWORK, celebrity deathmatch qui n’intéresse plus personne depuis longtemps, puisque les suédois ont gagné par K.O. Et puis on arrive doucement à un splendide interlude acoustique du plus bel effet, « Given A Season Of Sun », et là, comme Ivan Lendl à Roland Garros 1984, le groupe décide de redresser la barre. Et effectivement, le match contre le chroniqueur prend une tournure différente, et de lassé d’avance, on se retrouve séduit par ce regain d’originalité. « Goodbye Tomorrow, Hello Dead Letters » commence avec une intro très SEPULTURA époque Roots, et nous emballe illico avec son riff trépidant. Et c’est la folie, DEAD MAN IN RENO sert ace sur ace et dégaine « The Devil Made Him Do It », rencontre improbable entre DREAM THEATER et THE HAUNTED (d’ou le titre peut être). On calme le jeu du fond de court, on allège la frappe, et « He Said, She Said » et ses mélodies vous anesthésient lentement. Le quatrième set sera long et acharné, à l’image de « Cursed », 8 minutes de jeu réel, ou les adversaires s’affrontent pour s’arracher chaque point. Les cordes du piano et des violons s’entrechoquent dans celles des raquettes pour offrir un niveau de jeu inégalé, avant de repartir en contre féroce, vélocité hardcore de joueurs connaissant le goût de la terre battue. A cet instant du match, DEAD MAN IN RENO sait qu’il a presque gagné. Sur une montée au filet, adroitement et puissamment préparée par « Even In My Dreams » et son intro digne du grand compatriote SLAYER, ils assènent le smash final, « Lovestainedrazorblades », et s’adjugent la balle de match. 5 sets en faveur du groupe. La lutte fut acharnée, mais même perdant, le chroniqueur sait qu’il vient de faillir contre un opposant qu’il faudra surveiller de très près. De plus, une belle défaite vaut mieux qu’une victoire à la Pyrrhus, contre un groupe novice, qui ne sait pas varier ses coups, et accepte sa défaite dès le départ. Je range mes raquettes, prends ma serviette, et je retourne aux vestiaires. La prochaine fois, je serai mieux préparé, mais j’ai bien peur que les DEAD MAN IN RENO, n’aient encore amélioré leur jeu…
Ajouté : Mardi 07 Novembre 2006 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Dead Man In Reno Website Hits: 14447
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