Groupe Hyperboréen, ALLFADER nous arrive plus exactement de Mo i Rana dans le Nord de la Norvège et exécute à l’instar d’autres combos du même pays un Black/Death déchaîné et mélodique. La formation fut formée par John Erik Andersen (chants) et Finn Henriksen (guitares, ex-PANZERCHRIST) cinq ans auparavant. Ils furent très vite rattrapés par Per Valla aux guitares, Frode Fridtjofsen à la basse et Cato Skivik derrière les fûts. La même année vit la sortie de leur première démo Nightfall suivie d’une autre démo Ascension en 2003 puis par Into Nothingness en 2004, tous réalisés chez le défunt label Rage of Achilles.
Nouveaux venus au sein de la maison de disques tricolore Osmose Productions, ALLFADER exhibe avec At Least We Will Die Together son premier spicilège. Et lorsque l’on parle de Black/Death made in Norvège c’est en général équivalent à une bonne trouvaille et on reste rarement sur sa faim, surtout dans le pays du steak de rênes ! Si From The Darkest Star (2002) était en fait une compilation de démos, At Least We Will Die Together figure leur véritable début de carrière fusionnant Black/Death avec des couleurs Heavy plus traditionnelles. Tout d’abord, on est familiarisé maintenant par tout ce qui se passe en Scandinavie avec environ 98.7% de chances pour un groupe d’être produit par Jacob Hansen, son studio ne désemplissant jamais ! Autant vous dire de suite qu’avec ALLFADER vous trouverez une grosse production. Si J.E. Andersen et consorts n’apportent rien de transcendant ni de frais de leur Norvège natale, on ne peut néanmoins nier le potentiel dont dispose ce quintet. Force est de constater que les structures des morceaux sont captivantes, avec un soin apporté à des mélodies travaillées et à un réel effort de composition. Pour un premier opus, on y découvre des titres bien écrits et agréable à l’oreille, comme le prouve « Into Nothingness » ou « One Thousand Days of Poison ».
Se rapprochant de combos Nordiques tels que BLOODBATH ou SATYRICON pour ce qui est des vagissements du frontman (cf. le titre « Born To Serve »), d’autres morceaux accentuent plus sur l’aspect Black/Death du combo comme le titre « Cursed Chemistry ». Comment ne pas y déceler du reste l’influence d’un groupe comme ARCH ENEMY ! A côté de cela, ALLFADER nous gratifie de titres véloces et coriaces bien groovy avec quelques soli parsemés tels par exemple « Hate is My Creed » ou « Hevnen ». Les vocaux vociférés par le sieur John Erik Andersen sont bigarrés et même avec de sporadiques pointes de chants clairs comme l’atteste le titre « This Blackened Heart », un des plus faiblards d’ailleurs.
L’opus ne casse pas des briques mais c’est énergique, bien fait, bien produit donc on ne va pas cracher sur la soupe. ALLFADER a réussi son pari de produire une première bonne surprise. On pourrait même dire : “at least we will ear this album all together”…