PHAZM, où un groupe d’alcoolos avec des têtes de bikers à la Hell’s Angels jouant un gros Death’n’Roll. Voilà à quoi ressemble ce combo Français, avec en prime des passages d’harmonicas en guise d’habillage de certains titres ! Des cowboys fans de Metal qui tache. PHAZM est une formation récente puisqu’ils existent seulement depuis 2003. Cependant, on y dénombre trois anciens membres de SCARVE alors que le batteur sortant n’était autre que Dirk Verbeuren, qui trop pris par ses activités au sein de SCARVE et de SOILWORK, a préféré raccrocher les baguettes. C’est au Danemark sous la houlette de Jacob Hansen (ILLDISPOSED, ABORTED) qu’ils ont enregistré leur premier opus Hate At First Seed en 2004 sorti chez Osmose Productions. Les revoilà deux ans après avec une nouvelle production sous l’escarcelle, Antebellum Death’n’Roll, toujours chez le label gaulois. Au vu du titre, on sait à quoi s’attendre. PHAZM ne nous prend pas en traître, c’est plus sur la forme que l’on est surpris.
Les textes y parlent de nécrophilie, de chair en décomposition, PHAZM s'exprime avec une bonne dose d’humour noire (on a qu’à jeter un coup d’œil sur la pochette, plutôt caustique). On y déniche des sujets traitant de cannibalisme, de cérémonies vaudous (le titre « Damballah » en est un excellent reflet avec ses ambiances macabres et lascives sur fond de musique indienne du genre défoncé à l’opium ou bien le morceau « Sabbath » et son atmosphère de rednecks du fin fond du Kansas).
Avec des influences aussi diverses que BLACK LABEL SOCIETY, MOTORHEAD, avec une touche de DARKTHRONE et de MACABRE, le quatuor hexagonal parvient cependant à tirer son épingle du jeu et à offrir des morceaux tantôt puissants et gras comme « How to Become a God », les speedées « My Darkest Desire » et « The Bright Side Of Death » ou la poisseuse et excellente « So White, So Blue, So Cold ». La production visqueuse colle parfaitement aux compositions du groupe, comme peuvent en témoigner les pistes les plus crasseuses de l’album. A côté de cela, des titres plus posées et détendu comme « Lorelindorenan » et son intro harmonica/guitare acoustique et « Sabbath » comme cité précédemment. Succulent ! PHAZM a su capter l’atmosphère de l’ouest Américain. Un univers de cartoon assimilé à du gros Metal de vénère et vous obtenez PHAZM, un ovni dans le panorama métallique actuel en France. Original, rafraîchissant, on ne doit pas s’ennuyer avec ces gars là.
PHAZM ou une sorte de ENTOMBED dopé au Rock’n’Roll version hexagonale avec un flagrant penchant pour l’Ouest Américain.