RAJNA (FRA) - Otherwise (2006)
Label : Holy Records
Sortie du Scud : 18 septembre 2006
Pays : France
Genre : New Wave ethnique
Type : Album
Playtime : 14 Titres - 51 Mins
RAJNA n’a sans doute de Metal que le label. Pour le reste, l’essentiel donc, RAJNA est un groupe de New Wave ethnique et méditative.
Autant leur précédent album Hidden Temple, la surprise passée de voir un tel groupe signé chez Holy Records, m’avait envoûté de par ses mélodies délicates nous guidant sur les traces de l’ancienne Egypte, autant cet Otherwise m’a laissé perplexe.
Avec ce nouvel album, RAJNA entend renouer avec une sensibilité plus occidentale après nous avoir fait voyager musicalement sur les autres continents. Pour ce faire, le groupe a intégré des éléments Electro mais aussi une guitare électrique. Enfin, Jeanne ne construit plus seulement des mélodies avec sa voix mais intègre désormais des lyrics sur les différentes compos.
Faire de RAJNA un groupe à texte n’était sans doute pas la meilleure idée qui soit, car cela limite nécessairement l’horizon musical et, lorsque l’esprit de l’auditeur commence à se détacher et divaguer, les paroles le ramènent brutalement à un univers rationalisé, ce qui est presque vécu comme une agression. Si les guitares trouvent leur place (« When I Was A Child », « Shall I Go ? » et ses solos à la Mark Knopfler, « Porcelaine » version guitar edit), il n’en va pas de même pour les beats Electro (« Porcelain Sky », « Just My Life », « Prima Ballerina ») qui ne correspondent pas avec l’image que l’on se fait de la musique de RAJNA : la bande-son idéale des documentaires de Yann Arthus-Bertrand. Comment en effet conjuguer un beat impersonnel et mécanique à des instruments riches en histoire ? Des titres comme « Black Humanity » rappellent ENIGMA mais sans le côté sulfureux et sonnent fades (de même que les titres avec des interventions masculines, comme « Just My Life » ou « Antalya »).
Les titres passent rarement la barre des 5 minutes et pourtant, c’est là que le groupe se montre le plus convaincant, lorsqu’il crée des ambiances planantes ou lorsque Jeanne se sert de sa voix pour construire des mélodies sans mots (« Lost Memories »).
Sans être pour autant fermé aux autres styles, il apparaît ensuite difficile de se prononcer en toute connaissance de cause sur cet Otherwise.
Pour reprendre l’esprit d’une réponse que fit en son temps Clémenceau à un opposant politique qui lui demandait de faire preuve de plus d’ouverture (« La tolérance, il y a des maisons pour ça »), je serais tenter de dire pour conclure : « La New Wave méditative, il y a d’autres sites pour ça ».
Ajouté : Mardi 24 Octobre 2006 Chroniqueur : Le Comte de la Crypte Score : Lien en relation: Rajna Website Hits: 11685
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