EUROPE (se) - Secret Society (2006)
Label : Sanctuary Records / Pias
Sortie du Scud : 30 octobre 2006
Pays : Suède
Genre : Hard-Rock
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 46 Mins
Tatata…ta, tatata..tata, it’s the final countdown !!!
Allez, soyez francs les gars. Si vous avez mon age (34 ans, 9 mois et 5 jours…), et que vous étiez fans de hard-rock dans les années 80, vous avez obligatoirement fredonné cet air au moins une fois, même pour vous moquer. Ou bien, vous attendiez que votre petite sœur se barre pour écouter le 45 tours en douce (si, toi aussi au fond tu l’as fait !).
Réjouissez vous, ex-fans des 80’s, le groupe que vous avez adoré haïr revient sur le devant de la scène (parce que derrière, c’est les backstages). Alors, il y a six ans, beaucoup s’étaient gaussés du retour des blondinets de Stockholm, pour un reunion gig immédiatement sanctionné par un chèque de plusieurs millions de dollars. Encore plus en apprenant qu’ils retournaient en studio pour un album de reformation, Stark From The Dark. L’album certes était moyen, mais assez indicateur de la tendance à suivre. Laquelle ? La meilleure !!!
Ben oui les mecs, on range les gimmicks de clavier au placard, adieu les "Hey Ho" de Joey pendant les concerts, les permanentes et les spandex. On parle Metal ici. Et du fameux.
Dès le morceau d’ouverture, « Secret Society », le ton est donné. Le son est compact, le riff trapu, le rythme soutenu, et le Tempest couillu. Le deuxième titre « Always A Pretender » (un aveu ?), commence comme une ballade improbable de SCORPIONS, pour au bout de dix secondes, exploser dans un déluge de plomb, refrain imparable et solo-solide compris. L’a bien compris la leçon le NORUM, se fera plus avoir par les claviers. Après tout, quand on a un guitariste pareil à disposition, on l’utilise nom de Dieu ! Et ça continue jusqu’à « Let The Children Play », bien lourd, un peu comme si STONE TEMPLE PILOT était toujours là. Mais attention, point d’opportunisme chez EUROPE (bon d’accord, un peu…), pas juste histoire de dire « on continue d’écouter ce qui se fait et qui marche », non, juste une réactualisation de ce qu’ils faisaient déjà il y a un peu plus de vingt ans, à l’époque de Wings Of Tomorrow (1984), avant que TEMPEST ne découvre les joies du bontempi et de la première place du Billboard. Même la blue song de rigueur « A Mother’s Son », tient plus de « The Rooster » d’ALICE IN CHAINS, que de « Carrie ».
La fin de l’album nous réserve encore quelques surprises, dont « Brave And Beautiful Soul », splendide titre qui n’aurait pas dépareillé sur les albums solo du beau Joey, ou encore « Devil Sings The Blues », ou le génial JOHN NORUM nous prouve une fois de plus qu’il est un des meilleurs guitariste de sa génération, la chanson explosant au final d’un solo ravageur qui rappellera que le groupe, à ses débuts, était fan de DEEP PURPLE.
Alors, par pitié, faites fi de vos soupçons, et rangez votre rancœur au placard. Laissez une chance à ces musiciens (le terme est très justement choisi) de vous prouver qu’en 2006, ils ont encore bien des choses cruciales à apporter au Hard-Rock. Et cette fois ci, son ironie déplacée mise à part, MARC TOESCA ne pourra plus parler de « simili-hard » à propos d’EUROPE. Juste de Hard-Rock efficace, fin, entraînant et bien joué.
Le compte à rebours final n’est pas pour demain pour JOEY et sa bande…
Ajouté : Vendredi 06 Octobre 2006 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Europe Website Hits: 23582
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