PHENIX (FRA) - Bertrand Gramond (Déc-2004)
« Wings Of Fire », second opus pour les français de Phenix qui transforme l’essai du premier album et vient donc confirmer le potentiel du groupe et principalement de son chanteur. Justement, nous avons décidé de lui poser quelques questions auxquelles il à répondu sincèrement et simplement…
Line-up : Sébastien TREVE (guitare), Olivier GARNIER (guitare), Bertrand GRAMOND (chant), Eric BREZARD-OUDOT (batterie), Anthony PHELIPPEAU (basse)
Dicographie : Face my Fate (Démo - 2001), Sacred Fire (Album - 2002), Wings Of Fire (Album - 2004)
Metal-Impact. Peux-tu nous rappeler votre parcours musical (peut-être de façon inhabituelle ou anecdotique) afin que ceux qui ne vous connaissent pas s'y retrouvent...
Bertrand Gramond. Nous sommes un groupe originaire de l'Est de la France, à quelques kilomètres de l'Allemagne et la Suisse... PHENIX est constitué de cinq membres. Nous avons formé le groupe en l’an 2000 avec Sébastien TREVE et Olivier GARNIER aux guitares, Anthony PHELIPPEAU à la basse, moi-même au chant et un batteur qui nous a quitté en 2001. Depuis, c'est Eric BREZARD-OUDOT qui nous a rejoint derrière les fûts. Tous les musiciens avaient déjà eu des expériences scéniques avant PHENIX mais dans des styles différents : du groupe de reprises au Black Metal en passant par le Thrash. Avec PHENIX, nous nous sommes tous les cinq stabilisé et quatre ans après nos débuts ensemble, nous espérons tous que cela durera encore longtemps…
MI. D'ou vous viens ce goût immodéré pour cet oiseau de feu ?
Bertrand. En fait, à l’origine, nous voulions un nom qui colle avec notre style musical, le Heavy Metal, mais aussi qui puisse être compris dans beaucoup de langues. Nos chansons sont en anglais, c’est vrai, mais nous ne voulions pas d’un nom anglais, et pas d’un nom français non plus. Alors nous avons tous cherché et fait des propositions, puis nous avons choisi ensemble. PHENIX est sorti gagnant : il symbolise le feu, la vie, l’immortalité. Ca collait assez bien et puis ça nous a paru original. Bref, ça nous a plu et nous l’avons adopté à l’unanimité. Et puis, en quelque sorte, nous sommes nés des cendres du Heavy Metal français qui était bien mal en point à la fin des années 90 ! Alors tout ça colle plutôt bien. Mais quant à un amour immodéré pour l’oiseau de feu, disons que du moment que nous avions choisi ce nom, nous nous sommes un peu approprié l’imagerie qui va avec pour illustrer nos pochettes d’album, notre site Internet… Mais comme tu peux le voir, ce nom n’est pas ce qui nous représente le mieux, non, c’est notre musique bien sûr.
MI. Depuis vos débuts le nom d'Iron Maiden vous collent aux santiag, raz le bol ou non ?
Bertrand. C’est vrai que ce comparatif est revenu à plusieurs reprises. Alors ras le bol, oui et non. Je dirais qu’au fur et à mesure, avec les années, nous avons appris à nous connaître et dans ces conditions, il devient plus facile de développer notre propre style. Et je crois que notre troisième album sera sensiblement différent des précédents. Ceci dit, il n’est pas question pour nous de renier nos influences, et puis tu avoueras que cette comparaison est plutôt flatteuse. Quoi qu’il en soit, je pense que comme beaucoup d’artistes, on aimerait ne pas être comparés ni comparables, proposer quelque chose de 100% original mais je crains malheureusement qu’il devienne de plus en plus difficile de révolutionner notre style musical (et d’ailleurs, ce n’est pas notre souhait : nous nous inscrivons dans un style dont nous respectons les codes parce que nous aimons ça !) et que de toutes façons, vu la myriade de groupes existant, les chroniqueurs trouveront toujours une ressemblance avec untel ou untel. Le plus drôle, c’est quand on nous compare à des groupes que nous ne connaissons pas ou n’avons jamais écouté, ou bien avec des groupes qui nous semblent aux antipodes de notre musique ! Comme quoi, il n’y a pas de vérité absolue en matière de musique, et c’est aussi bien comme ça…
MI. Avec le recul, comment perçois-tu votre premier album "Sacred Fire" ?
Bertrand. ‘’Sacred Fire’’ était l’album de nos débuts, avec tout ce que cela implique… Nous étions tous d’horizons musicaux sensiblement différents et comme cet album a été composé la première année de notre existence en tant que PHENIX, il faut reconnaître que la direction musicale n’était pas totalement claire. Nous nous cherchions à cette époque et cela ne faisait pas assez longtemps que nous jouions ensemble pour que tout soit parfaitement homogène. Ceci dit, la patte PHENIX était déjà perceptible et cela donne également à l’album une grande variété. C’est avec cet album que nous avons pris nos marques et affiné notre style, pour en arriver à ‘’Wings of Fire’’, notre nouveau CD. Et comme je te le disais, celui-ci n’est qu’une nouvelle étape, que le prochain sera encore différent des deux premiers tout en s’inscrivant malgré tout dans la continuité… Quant au bilan de ‘’Sacred Fire’’, il est très positif : cet album a été notre première opportunité de nous retrouver dans les bacs grâce au contrat signé avec BRENNUS MUSIC et ce fut déjà une énorme satisfaction en soit, et puis dans l’ensemble, nous avons eu de très bons retours de la part des critiques. L’album nous a également donné l’occasion de faire connaître le nom du groupe, d’avoir l’opportunité de jouer avec des groupes renommés et dans des festivals reconnus, sur des scènes que nous n’aurions jamais eu la chance de fouler sans ça ! Tout cela fait que nous gardons pour ce disque une affection particulière malgré ses défauts de jeunesse !...
MI. Avez-vous cherché à combler les lacunes de votre premier album sur le deuxième "Wings Of Fire" et tenez-vous compte de la critique ?
Bertrand. Oui bien sûr ! Le critique, si elle est constructive, est toujours la bienvenue. Bien sûr, nous ne partageons pas tous les avis que nous recevons, mais ils nous aident à prendre du recul par rapport à notre musique. Tu sais, quand tu es la tête dans le guidon pendant une longue période à composer, enregistrer, mixer, il est quasiment impossible de rester objectif. Avoir des avis extérieurs nous permet d’envisager ce que nous faisons de façon différente. Parfois, c’est dur à admettre au début mais avec le temps, si c’est une vérité, on finit toujours par y souscrire. Mais comme je te le disais, nous ne pouvons pas nous plus prendre toutes les opinions en compte car sinon, nous finirions pas ne plus rien faire. Partant du principe qu’on ne peut pas plaire à tout le monde, notre priorité reste de nous faire plaisir. C’est à mon avis la condition sine qua non si nous voulons durer et procurer des émotions à notre auditoire. Maintenant, nous sommes encore jeunes et avons beaucoup de choses à apprendre, c’est pourquoi nous écoutons toujours les commentaires qui nous sont faits.
En ce qui concerne les lacunes de ‘’Sacred Fire’’, je ne sais pas si nous avons consciemment cherché à les combler si ce n’est que nous étions convaincu que notre musique méritait un meilleur son. A vrai dire, quand nous composons, nous n’avons pas de plan particulier, nous ne raisonnons pas en termes de ce qu’il faudrait faire ou pas, genre : il faut une ballade, et une intro, et puis un morceau heavy, un autre speed, etc. Non, cela vient instinctivement, au feeling. Par exemple, sur ‘’Wings of Fire’’, il n’y a pas de ballade. Mais cela n’a pas été réfléchi, nous nous sommes juste rendu compte à la fin qu’il n’y en avait pas. Mais ce n’est pas pour ça que nous avons décidé de supprimer un titre pour le remplacer par une ballade composée pour de mauvaises raisons. Si demain nous avons envie de faire trois ballades et qu’elles nous semblent toutes bonnes, elles seront sur le prochain album. Comme je l’ai dit, il est fondamental pour nous de jouer les chansons dont nous avons envie. Nous avons la chance de ne pas avoir de pression particulière ni de notre label, ni d’une éventuelle popularité qui nous enfermerait dans un schéma à répéter sans cesse au risque de décevoir les fans. Alors nous pouvons nous permettre pas mal de choses et c’est très agréable !
MI. Parles nous de vos inspirations et éventuels messages distillés à travers "Wings Of Fire" ?
Bertrand. Pour ceux qui voudraient vraiment entrer dans les détails, il y a une section sur notre site où nous évoquons les thèmes et influences de chaque chanson. Mais en quelques mots, je te dirais que nous avons toujours souhaité rester dans le domaine du ‘’divertissement’’, de la fantaisie ou de l’imaginaire. La seule chanson ‘’engagée’’ est ‘’Rebellion’’ qui parle des médias et des politiques, de la manipulation de masse. Ensuite, des chansons comme ‘’Time To Live’’ dit juste qu’il faut profiter de la vie, ‘’Babylon’’ et son thème orientalisant parle de la cité légendaire, ‘’Blood in the Arena’’ d’un gladiateur, ‘’The Last Ride’’ de la griserie de la vitesse et de ses conséquences parfois fâcheuses, ‘’The Fifth Dimension’’ est inspirée par l’œuvre de Lovecraft… Des chansons comme ‘’Wings of Fire’’ ou ‘’Guardians of Metal’’ sont beaucoup plus basiques et se réfèrent au clichés du genre.
MI. Pourquoi avoir repris “Still Of The Night” de Whitesnake ? Comme il est dit dans la chronique, il fallait avoir des couilles pour reprendre Coverdale !
Bertrand. Merci ! Mais nous n’avons pas vraiment réfléchi en ces termes… Tout à fait honnêtement, nous avons choisi ce titre parce que tout bêtement nous aimons cette chanson que nous trouvons tout bonnement fantastique, et que nous aimons la jouer. Nous avons fait notre possible pour lui rendre hommage au mieux et nous n’avons pas la prétention d’y être arrivé, mais je trouve que l’on ne s’en est pas mal sorti et la plupart des gens semble le penser aussi, alors c’est très gratifiant. Ceci dit, comment espérer égaler la performance de l’originale ? Cette reprise n’est donc que notre façon d’exprimer notre admiration et notre dévotion, en toute humilité. Et puis c’est vraiment génial de l’interpréter ! Ensuite, je dirais que parmi nos idoles, quelques noms font l’unanimité au sein du groupe : DEEP PURPLE et BLACK SABBATH, DIO et WHITESNAKE notamment. Et ‘’Still of the Night’’ nous a semblé parfaitement faire la synthèse entre le Hard Rock et le Heavy Metal. C’est vrai que ça tenait un peu du défi d’enregistrer ce titre, mais ça nous a motivé de le relever. J’espère sincèrement que si un jour, David Coverdale ou John Sykes viennent par hasard à poser l’oreille sur cette reprise, qu’ils entendront à travers notre interprétation toute la gratitude et le respect que nous avons pour eux.
MI. Pourquoi avoir décider de faire trois actes de "The Endless Quest" et d'en mettre un sur chaque album ?
Bertrand. Trois actes ??? Ah ! En fait, si tu regardes bien, il est écrit en bas des paroles sur le livret : « To be continued ?’ » Il ne faut pas oublier le point d’interrogation !!! A vrai dire, nous ne souhaitons pas à tout prix lui donner une suite. Sébastien a composé un morceau qui monte en puissance jusqu’à un final que je trouve très réussi. Quand il nous l’a proposée, nous étions un peu réticents à l’idée d’une suite, mais elle nous a plu, et nous avons trouvé que c’était une vraie suite, reprenant des éléments de la première mais sans tomber dans la rengaine ou le plagiat. Alors nous avons choisi de l’enregistrer. Maintenant, si une suite doit exister, il faudra qu’elle apporte quelque chose de plus. Si Sébastien arrive à trouver quelque chose de vraiment bien, alors pourquoi pas, mais en tous cas, ce n’est pas un objectif de faire une troisième partie. Et puis si elle doit exister, ce sera effectivement sans doute la dernière car l’histoire du personnage a évolué. Ce personnage, que j’appelle le Voyageur Eternel, cherche toujours un sens à sa vie et parcourt sans relâche l’immensité sidérale en quête de réponses. Mais bientôt, il se rend compte que la question même lui échappe… Finalement, il entrevoit que son éternité est en fait une malédiction, que ce qui donne un sens à la vie, c’est la mort ; et l’amour aussi… Une fois cela compris, il lui semble renaître et il voit sa vie sous un jour nouveau. Il sait maintenant ce qu’il cherche et du coup, sa quête pourrait bien s’avérer ne plus être sans fin… Tout cela n’est qu’une allégorie : à quoi bon chercher l’impossible alors que souvent on a sous les yeux de quoi être heureux. Il faut donc le réaliser, en profiter et vivre à fond les événements, ses relations avec autrui. En fait, sous couvert de fiction dans le mode de récit, ‘’The Quest Goes Ever On…’’ traite en fait de la vie tout simplement, un sujet très humain auquel chacun est confronté à un moment de sa vie lorsqu’il traverse une crise existentielle. Je l’ai imagé sur le ton de la ‘’fantaisie’’ mais le fond est là… Alors je suppose que si une ‘’Part III’’ existe jamais, elle clora la saga du Voyageur Eternel. Mais comme je te l’ai dit, rien n’est moins sûr !!!
MI. As-tu pris des cours de chant entre les deux albums ?
Bertrand. Non, je n’en ai pas pris et parfois, je me dis que je devrais, car ça me permettrait d’élargir mon horizon et d’apprendre d’autres techniques… Je pense que nous avons tous progressé, et peut-être les compositions sont-elles aussi mieux adaptées à ma voix. Et puis nous jouons ensemble depuis quatre ans maintenant, presque toutes les semaines et plusieurs fois par semaine avant les concerts. Je pense que cette pratique régulière n’est pas étrangère à une certaine évolution entre les deux albums… Et puis je suis toujours très attentif quand j’écoute mes idoles et je m’inspire de ce qu’ils font pour apprendre à travers eux. Je prends un cours à chaque fois que j’écoute Dio ou Coverdale !!! Mais pas de cours au sens académique du terme, non.
MI. Vous êtes proche de l'Allemagne et la Suisse, connaissez-vous la scène Metal de ces pays, vous y rendez-vous ?
Bertrand. Nous connaissons la scène internationale de ces pays, surtout les groupes allemands. Comment passer à côté quand on est fan de Heavy ? Mais si tu parles de la scène underground, non, nous ne la connaissons pas vraiment… Il y a des salles de concert à proximité de chez nous, dont une près de Bâle, le Z7 de Prateln qui est véritablement le temple du Metal ! Presque toutes les tournées européennes y passent. Nous y allons régulièrement. Et puis le festival de Balingen, le Bang Your Head, est à deux pas aussi !
MI. Pensez-vous à l'export ?
Bertrand. Bien sûr. BRENNUS Music, notre label, à de nombreux distributeurs à l’étranger. Ce sont la plupart du temps des indépendants, mais cela nous permet malgré tout de faire connaître un peu PHENIX ailleurs qu’en France. Penser qu’au Japon, des gens puisse écouter notre musique, ça a quelque chose de mystique ! L’Europe reste la principale destination de nos CD (Allemagne, Hollande, Belgique…) mais quelques exemplaires sont partis chez la fameuse chaîne japonaise Disk Heaven, d’autre au Canada, et l’Amérique du Sud pourrait suivre… C’est très excitant en tous cas !
MI. Quelle est pour vous la meilleure chose, composer, enregistrer ou faire des concerts ?
Bertrand. Enregistrer n’a rien d’une partie de plaisir, surtout pour Olivier qui nous a produit et y a passer des heures et des heures ! En revanche, entendre le résultat est une récompense. Pour les compositions, c’est un peu la même chose. Parfois, nous galérons pas mal pour nous mettre d’accord et mettre en place la structure. Mais une fois cela fait, jouer un nouveau titre qui nous plait est très plaisant. Mais je crois que les concerts restent définitivement la meilleure chose pour des musiciens : aller à la rencontre d’un public, partager avec lui des émotions, des sentiments, voilà ce qu’il y a de mieux je crois. Rien ne remplace la proximité. Faire un disque, c’est nécessaire, et puis il faut bien le dire, c’est agréable de penser qu’on va laisser une trace de notre passage en tant qu’artistes. Mais les concerts, c’est autre chose. Une fois que c’est passé, il n’en reste rien que des souvenirs, mais c’est peut-être aussi pour ça que c’est tellement fort : ce sont des instants éphémères mais d’une rare intensité.
MI. Comment se sont passés le festival Brennus et le concert "Killers 20 ans" ?
Bertrand. Impeccablement. Ce fut un plaisir de participer à la célébration de ces deux anniversaires. Nous étions très honorés d’être invités à ces deux événements, de pouvoir rendre hommage à notre label et l’homme qui le porte à bout de bras depuis dix ans, Alain Ricard, mais aussi aux pères du Metal français. Nous étions très contents que nos routes se croisent à nouveau avec KILLERS. Aller dans leur région fêter avec eux leur vingt ans fut une expérience inoubliable. Le public a été dément, pour nous qui avons été soutenus comme rarement alors que les gens ne venaient pas pour PHENIX, mais surtout avec Bruno et sa bande. Quelle ambiance ! Nous sommes très heureux d’avoir participé à ces deux concerts. En plus, ça nous a donné de l’espoir dans l’avenir, et ça a décuplé notre admiration pour ce groupe qui a su rester proche de son public, un public qui le lui rend bien et qui d’ailleurs les a gâté ! BRENNUS et La Meute, un groupe de fans ultimes, ont notamment financé avec les dix groupes qui y participent, un tribute album à KILLERS qui leur a été remis à cette occasion. Nous y participons d’ailleurs et ce CD est disponible sur le site de KILLERS et sur celui de BRENNUS évidemment. Bref ! Des souvenirs plein la tête et beaucoup d’admiration et de respect pour un label et un groupe qui, sans faire de vagues, sont toujours là quand d’autres ne font que passer…
MI. Déjà des prémices se dessinent pour le troisième album et toujours chez Brennus ?
Bertrand. Si tu veux un scoop, en voilà un : nous recommençons à composer cette semaine ! Autant dire qu’entre le temps de composer suffisamment de titres et de les enregistrer, oui, ce ne sont vraiment que les prémices car le troisième album n’est pas tout à fait pour demain ! Mais nous comptons bien qu’il existera un jour. Quant à dire s’il sera chez BRENNUS, même s’il est trop tôt pour le dire puisque nous signons un contrat pour chaque nouvel album, qu’il faudrait déjà qu’Alain soit OK et ça, je n’en sais rien puisque nous n’en avons pas encore parlé, je peux en revanche te dire que nous lui proposerons notre nouveau matériel quand il sera prêt. C’est vraiment idéal pour nous de travailler avec BRENNUS alors j’espère que notre collaboration durera encore longtemps.
MI. Quelle est la question à laquelle tu en as marre de répondre et quelle est celle à laquelle tu aimerais répondre (avec les réponses, s’il te plaît) ?
Bertrand. Je n’en ai pas vraiment marre de répondre à une question en particulier, ni aux questions en général. Au contraire : si des gens souhaitent nous interroger sur le groupe, c’est plutôt flatteur puisqu’ils estiment que notre avis présente un intérêt, et que notre musique aussi. Mais jouons le jeu : la question que j’aime le moins peut-être, c’est « pourquoi un chant en anglais ? » Pose-t-on cette question aux groupes Allemands, Scandinaves ou Italiens ? Ceci dit, la réponse est : simplement parce que nous trouvons que ça colle mieux à notre style musical…
Et la question à laquelle j’aimerais répondre ? Hum ? Je n’en sais rien ! C’est sans doute pour ça que je ne suis pas journaliste !!! Allez, disons : « pourquoi vous ne faites pas un concept album ? » Et je serais tenter de répondre : mais pourquoi pas ! Faut juste écrire la musique, trouver un thème et écrire toutes les paroles, et puis ensuite l’enregistrer. A ben voilà, c’est peut-être pour toutes ces raisons qu’on ne le fera pas ! Qui vivra verra !!!
MI. Pour conclure cette interview, je te laisse tribune libre...
Bertrand. Alors j’aimerais pousser un coup de gueule puis vous faire part de nos coups de cœur ensuite…
Le coup de gueule contre ceux qui pensent que télécharger et/ou graver est un droit, que les artistes s’en mettent plein les fouilles… Et je ne dis pas ça parce que nous sommes concernés directement : nous ne le sommes pas, ou très peu. Nous sommes peu connus et la plupart du temps, au contraire, les gens qui ont apprécié un concert par exemple nous achète le disque pour nous soutenir. Mais c’est un état général : le marché du disque est dans un état pitoyable et la situation empire, et au final, nous en pâtirons tous, les artistes comme le public ! Si les pirates persistent, il n’y aura bientôt plus grand chose à télécharger… Mais coup de gueule cependant contre les grandes chaînes de disquaires qui nous assassinent avec des marges de folie et font des CD un produit de luxe (d’où la TVA ??? Quelle connerie ! La culture n’est pas un luxe, même une ‘’sous culture’’ (dixit les bien-pensants) comme la nôtre !) et ne proposent aux gens que les produits des majors.
Coup de cœur en revanche pour les associations et les groupes qui se bougent et gardent la foi envers et contre tout et tous, animés par la passion de leur musique. Coup de cœur pour ceux qui se déplacent aux concerts pour soutenir ce mouvement, achètent les CD et font partager leur passion autour d’eux, car c’est avant tout pour eux et surtout par eux qu’associations et groupes ont une raison d’être. Coup de cœur à ceux qui y croient encore assez pour ne pas raisonner en termes de rentabilité mais de plaisir. Coup de cœur donc à tous les acteurs de notre famille Metal, du plus simple amateur de musique au musicien qui fait vivre un style musical qui perdure depuis plus de trente ans en passant par les magazines, radios, webzines, organisateurs de concerts, labels et distributeurs. A tous : chapeau bas !
Merci enfin à Metal Impact pour son soutien et à tous ceux qui sont parvenus au bout de cette interview !!! [Rires]
METAL RULES !
Ajouté : Lundi 06 Décembre 2004 Intervieweur : Blasphy De Blasphèmar Lien en relation: Phenix Website Hits: 23546
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