Le chanteur de RACER X aurait pu se reconvertir dans le jardinage, au lieu de cela il sort un album solo. C’est dommage, il aurait été meilleur jardinier.
Ce qui frappe en premier l’auditeur c’est l’affreuse production. Non seulement on aura droit à bien peu d’arrangements dignes de ce nom, mais le travail qui a été fait sur cet album laisse franchement à désirer. A tel point que l’on a parfois l’impression que Jeff Martin n’est pas juste. Un résultat franchement décevant lorsqu’on connaît ses qualités de chanteur (et ce qui ne manque pas de piquant lorsqu’on sait que c’est lui qui produit !). Une production qui aura également laissé des traces sur le son des cymbales. Par ailleurs on n’entend absolument pas les cordes (violons et violoncelle) censés intervenir sur plusieurs titres.
Mais le véritable inconvénient de cet album est la pauvreté de ses compositions. Bien que Jeff Martin ait fait des efforts louables pour s’ouvrir des horizons assez larges, on retombe souvent dans un Hard Rock old school banal et vite chiant. Le pire étant cette tendance à vouloir s’inspirer de LED ZEPPELIN sans avoir tenu compte d’un paramètre qui a son importance : Page et Plant ont du talent, eux. Du coup on nous balance des passages psychédéliques complètement décousus comme ce « Till The Sun Burns Away » techniquement intéressant (forcément c’est Paul Guilbert qui s’y colle) mais musicalement insupportable.
Parmi les musiciens ont notera la présence de Michael Schenker qui doit encore se demander ce qu’il est venu faire là !
Bref Fool est une bien belle plantade.