Groupes Présents au concert : DANKO JONES, MOTÖRHEAD
Date du Concert : mercredi 26 novembre 2008
Lieu du Concert : Le Zénith (Paris, France)

C’est dans un froid glacial que la foule se rend ce 26 novembre 2008 pour aller se faire déboucher les tympans et voir en Live MOTÖRHEAD, le plus grand groupe de Rock’n’Roll du monde ! Un événement de taille auquel je ne manquerais pour rien au monde. Après une première partie ratée à laquelle personne n’accordait de toute façon une grande importance vu le nombre de personnes squattant les buvettes et autres stands dédiés au merchandising, le groupe passant son temps de surcroit à parler de MOTORHEAD, on les remercie vivement dès qu’ils s’arrêtent de jouer : en effet, on sait à ce moment précis que les roadies prennent place sur scène pour procéder aux réglages des instruments des trois musiciens. Les balances sont également effectuées pour retranscrire un son dantesque ! Que la messe commence…
On remarquera d’emblée qu’on a droit à une salle à moitié vide ou moitié pleine, c’est selon, le Zénith fait vraisemblablement exprès de rapetisser la salle afin de concentrer son affluences de spectateurs dans la fosse et dans les abords de la scène. Comme d’habitude, la salle est jonchée de gens n’ayant pas évolué d’un iota depuis un quart de siècle ! Avec la distribution de bières, l’ambiance va crescendo dont pour certains le show de MOTORHEAD a d’ores et déjà commencé : de sympathiques énergumènes avinés font le show dans la fosse pour notre plus grand plaisir ! Ces danses chaloupées amusent la galerie et offrent un spectacle d’un naturel savoureux. Bon finis les catégories bâtardes, place aux maitres des lieux !
We are MOTORHEAD, we play Rock’n’Roll !
La traditionnelle ouverture des shows des anglais fait mouche pour un public déchainé et complètement acquis à la cause du bassiste moustachu qui embraye par un «Iron Fist» tonitruant. Le trio enchaine son panel de titres bruyants, Mikkey Dee fait souffrir sa batterie tandis que Campbell et son bonnet vissé distille ses riffs à la précision de feu. Rien d’anormal pour cet incipit du tonnerre. Quant à Lemmy, égal à lui-même, le Sieur Kilmister nous fait part de ses légendaires lignes de basses ronflantes qui nous enchantent au plus haut point. Le son puissant offert par le trio de feu ne fait que chauffer une assistance en pleine ébullition. Les titres emblématiques viennent les uns à la suite des autres même si certains manquent à l’appel à mon goût. Mais bon, ce n’est pas un showcase donc faut faire avec.
Première déception, MOTORHEAD offre un ventre mou à ce concert qui avait pourtant démarré sur les chapeaux de roue et qui était de bon augure. Ces morceaux n’étant pas les meilleurs du combo à mon goût, il aurait peut être été préférable que le groupe se concentre et insiste sur le quatuor d’albums Overkill, Bomber, Aces of Spades, Iron Fist pour offrir une Messe infernale… Si les albums suivants furent de bonne facture, ils n’avaient décidément pas la même magie. Mais bon, ceci n’est pas un traité pseudo philosophico artistique sur les albums des anglais. La foule semble ébahie et relativement contente de la prestation offerte. Certains «vieux» dont je fais partie prennent leur pied avec une certaine retenue. D’ailleurs, autre déception, on a droit à une moitié de spectacle stoppée par des soli de guitares et un solo de batterie facilement dispensables qui cassent l’ambiance et le trip Rock ‘n’Roll… Il faudra un morceau de Blues Rock avec un Lemmy inspiré des grands soirs à l’harmonica pour nous sortir de notre torpeur, chose inhabituelle pour le coup. Mais le morceau a son petit effet ! MOTORHEAD offre pour finir en rappel une triade de titres avec «Ace of Spades», «Bomber» et «Overkill» qui cloue le public sur place ! Un bilan personnel mitigé car beaucoup de titres emblématiques manquaient à l’appel et ce trou mou du genou en milieu de concert a sensiblement rompu avec la dynamique imprimée en début de set ! Bien mais sans plus…