Alors que l’album précédent, Eternity sorti un an auparavant, pêchait par une production assez laborieuse, Cyrile Lepizzera donne davantage d’ampleur à cette nouvelle galette. On peut encore relever quelques faiblesses – notamment des bizarreries dans le volume de certains passages – mais le progrès est manifeste.
Côté composition, Lepizzera est plus solide qu’avant ; il se montre bien inspiré et livre des morceaux agréables et dynamiques. Bien sûr la technique est très présente et l’on peut lui reprocher de demeurer encore trop démonstratif. Ainsi certaines fulgurances de notes ne sont pas franchement indispensables et viennent ruiner une belle structure mélodique. C’est particulièrement troublant sur « The Abyss » qui nous propose une belle mélodie brusquement interrompue par un déluge de notes. On retrouvera ces maladresses à d’autres endroits mais, dans l’ensemble, les compositions trouvent un bon équilibre.
Les bases rythmiques sont essentiellement Heavy (davantage que sur l’album précédent), nous rappelant que Lepizzera est un guitariste de Metal, ce qui nous permet d’apprécier de bons riffs bien nerveux sur lesquelles les solos trouvent parfaitement leur place.
Servatis A Maleficum ne fera probablement pas date dans l’histoire de la guitare instrumentale mais il a le mérite de livrer quelques bons morceaux.