Depuis son éviction de THEATRE OF TRAGEDY, on ne peut pas dire que Liv Kristine soit restée inactive : elle a enregistré des albums avec LEAVES' EYES, groupe dont elle tiens les ficelles, elle a multiplié les apparitions sur différents albums de groupes plus ou moins connus (IMMORTAL RITES, UMBRA ET IMAGO, HORTUS ANIMAE…) et poussé la chansonnette avec Dani sur le superbe morceau Nymphétamine de CRADLE OF FILTH… et en plus la voilà qui nous propose son second album solo Enter My Religion huit ans après son prédécesseur Deus Ex Machina.
Ce retour de la blonde Liv Kristine à sa carrière solo peut paraître surprenant voyant son agenda très chargé et ses projets connaissant un succès croissant (LEAVES' EYES).
Enter My Relogion sonne vraiment très Pop où amour et passion transparaissent sur des titres doux et jolis comme tout. On est très loin des moments et passages de sa carrière Goth ou Metal. La chanteuse scandinave chante avec son cœur et réussit à faire passer les émotions assez facilement. « Over The Moon » est un titre énergique au refrain facilement mémorisable, mais cette énergie disparaît rapidement tant le disque regorge de ballades et de morceaux doux : « Fake A Smile », « Coming Home » ou encore « For A Moment ». Les airs sont mélancoliques et facilement mémorisables et la voix de Liv prend toute sa dimension. Cependant la majorité des compos ne sont pas originales et tombent dans la facilité (« My Revelation » ou « Blue Emptiness »).
Heureusement qu’un titre comme « Trapped In Your Labyrinth » est beaucoup plus inspiré mais est trop esseulé au milieu de l’album. La reprise « Streets Of Philadelphia » est certes très réussie mais ne comble pas le manque d’intensité que procurent les innombrables ballades présentes sur Enter My Religion.
L'album est cependant agréable à l'écoute, mais le très grand nombre de ballades risque de lasser et je crains que le skeud ne l’épreuve du temps. Il ne faut pas oublier que c’est un disque de Pop, il faut donc faire preuve d’ouverture d’esprit (et d’oreilles !!!) pour les « metaleux » que nous sommes !