SONIC SYNDICATE, GOJIRA et IN FLAMES dans la même soirée. Le concert allait être de feu. Il affichait d'ailleurs complet. Les trois groupes nous présentaient leur nouvel album : Love And Other Disasters pour SONIC SYNDICATE, The Way Of All Flesh et A Sense Of Purpose pour GOJIRA et IN FLAMES.
SONIC SYNDICATE ouvre le bal à 19 heures pétante. Fallait pas être en retard. Le groupe suédois, formé en 2005, fit une belle performance. Ne laissant pas le temps de s'installer qu'il envoie déjà la sauce ! Le ton est donné ! Le public du premier rang est tout de suite prit par le rythme, un peu moins par le reste de la salle qui démarre plus difficilement. Mais l'accueil et l'ambiance restent chaleureux.
Le groupe enchaîne les morceaux accrocheurs de leur ancien album ainsi que leur nouveau. La critique que l’on peut faire est que ça reste toujours dans le même style. Les mélodies des morceaux restent audibles sous les riffs de la basse (Karin Axelsson). Les deux chanteurs, l'un en voix claire (Roland Johansson) l'autre en hurlant (Richard Sjunnesson), se répondent de façon presque continuelle. C'est prenant au début. Le duo qui fonctionne sur une alternance perpétuelle des paroles maintient le public en haleine jusqu'à la fin. Le groupe nous donne le coup de grâce à la fin avec le super et bien réussit : « Jack of Diamonds », le tube par excellence de Love And Other Disasters.
Malgré un rythme et une mélodie qui ne varient finalement pas beaucoup d'un morceau à l'autre, SONIC SYNDICATE a su garder le niveau pour les 30 minutes qui leurs étaient attribuées. On garde un bon souvenir de leur prestation électrique.
Pour GOJIRA, la salle était à son comble avec des spectateurs qui faisaient des pieds et des mains afin d'être devant. GOJIRA s'est montré relativement décevant pour ce live. Les morceaux de leur nouvel album se différenciaient beaucoup trop par rapport à SONIC SYNDICATE. On avait gardé une ambiance électrique où celle-ci se casse sur un son de guitare beaucoup trop saturé et un rythme un peu lent qui a pour effet de refroidir la salle.
Mais les excellents riffs de la basse (Jean-Michel Labadie) permettent de mieux apprécier le ton général des morceaux. Le batteur (Mario Duplantier) s'accorde bien avec la basse à ce moment là. Ces parties reçoivent une meilleure acceptation. Ils poursuivent avec leurs anciens albums, moins lourds et donc plus accrocheurs. Cette fois l'ambiance est belle et bien là. Le public répond bien aux paroles. On apprécie déjà mieux la deuxième partie qui nous fait un peu oublier la première. GOJIRA nous laisse avec un public bien chaud prêt pour accueillir IN FLAMES.
La température a vite monté entre SONIC SYNDICATE et GOJIRA ; se désaltérer devient vite indispensable.
Surprise pour les spectateurs de retour dans la salle (qui est cette fois bien bondée), une énorme toile blanche masque la scène. Il a fallut attendre longtemps avant que les spots s'allument découvrant le groupe se dessinant sur la toile. Ils avancent lentement sur scène, décidés. L'effet est garanti. Autre surprise, IN FLAMES commence avec « The Chosen Pessimist », un morceau finalement assez calme par rapport aux autres de leurs albums. Et, vers la fin, quand s'amorce l’excellente reprise à la guitare, la toile tombe, révélant les membres du groupe, en pleine forme semble-t-il. On a à peine le temps de reprendre son souffle à la fin d’un morceau qu'ils enchaînent sur le suivant. Mais c'est top, c'est pour ça qu'on est venu. La salle bouge et chante en rythme. Tout le contraire des membres du groupe qui sont en peu trop statiques. Pourtant la large scène leur permettait de bouger à peu près comme ils voulaient. Les morceaux accrocheurs de A Sense Of Purpose tournent très bien : on pensera principalement à « The Mirror's Truth », « I'm the Highway », « Move Through Me » et « Delight and Angers » pour ne citer qu'eux. On se demande d'ailleurs s'ils ont décidé d'occulter les morceaux de leurs anciens albums. Réflexion vite oubliée : « Clayman », « Come Clarity », « My Sweet Shadow » et « The Quiet Place » arrivent en trombe avec « Pinball Map ». Le groupe termine sur « Trigger » et « Take This Life ». Ce concert était bien, il manquait juste la petite étincelle qu'il y avait pour le HELLFEST 2008. Je ne parle pas des feux d'artifice et des jets de flamme. Je parle de la niac et le punch qu'ils avaient pour le festival. Le groupe semblait être dans une certaine apathie, était-ce la fatigue dût à leurs tournées nationale et européenne ? Mais leur show reste inoubliable. Le public était heureux et ça se voyait. On aime IN FLAMES.
Globalement on était venu pour entendre du Death Mélodique. Pour cela Sonic Syndicate et IN FLAMES nous ont donné entière satisfaction. On restera un peu sur notre fin avec GOJIRA, malgré de très bons riffs accordés à une batterie bien présente.