« Voilà un Album qu’il est bizarre ». C’est en résumé la réflexion que s’est faite votre serviteur au moment de la première écoute de ce CD. Un problème se pose après plusieurs écoutes de Chaos Reign Obscene : comment en effet qualifier la musique proposée par le groupe suédois SERPENT OBSCENE ? Death/Thrash ? Thrash/Death ? Ce qui rend cet album difficilement abordable de prime abord c’est ce sentiment que donne la formation suédoise d’être constamment le cul entre deux chaises, voir trois lorsque les relents de black scandinave s’en mêlent. Pris au dépourvu en ne sachant que dire sur cette galette, je m’apprêtais à la descendre sauvagement en flamme jusqu’à une énième écoute histoire de ne pas être trop intransigeant. Conclusion ? On ne comprend pas facilement ou le groupe veut en venir, mais finalement on le suit sans trop réfléchir et avec un certain plaisir. Dans Chaos Reign Obscene, il y a Chaos et du chaos sonore il y en a revendre, les 3 premiers morceaux ne sont que missiles sur roquettes Death Metal envoyées à l’auditeur sans répits avant que l’épique « Death Obsessed » ne viennent ouvrir le chapitre Thrash de l’album, suivit par « Sinister Faces » qui sonne comme un bon vieux SLAYER. Côté son on ne peut pas dire que la production soit bâclée car le son des guitares est suffisamment tranchant et clair pour ne pas alourdir le mur sonore indestructible produit par le rendement de Stakhanoviste du batteur Chriss Piss, au passage ancien batteur de GRAVE. Autre chose appréciable, on entend distinctement le bassiste qui au passage fait de l’excellent boulot ! Dans la deuxième partie de l’album ont repart sur une rythmique Death Metal qui va bien et qui tient bon la route jusqu’au dernier titre « Carnal Contortion », ultime boulet envoyé à la figure. Excellente conclusion pour un album sans concession brutal tout de même, entraînant toujours. Une belle surprise au final.