Formé fin 2002 par Gropoil (guitares) et Vincent Roubière (batterie), le duo n’a pour unique ambition de monter un projet Death Metal. Après avoir ingurgité de grosses doses de Death façon CANNIBAL CORPSE, DEICIDE et MORBID ANGEL, les hommes originaires de Charente-Maritime complétés par la suite de Marco (voix), Gelo (basse) et Loic (guitares) parviennent ainsi à créer un Death fidèle aux préceptes de leurs modèles. Fidèles aux canons du genre, la première écoute de cette démo de quatre titres suffit pour que l’on se rende compte que le quintette a acquis une solide expérience au cours de ses répétitions et surtout de la multiplication des tournées et autres concerts.
Solidaires dans l’exécution de leurs morceaux, puissance et précision sont les deux points qui se dégagent tout d’abord de cette démo de Death Metal. Pour une fois, et notons-le, le son et la production montrent que l’on a indéniablement affaire à un groupe ambitieux et professionnel dans la démarche malgré la récente formation du combo. Mais ici, quatre ans auront suffi pour que OFFENDING livre sa première démo aux accents Brutal Death et que ces Death Metalleux chevronnés peaufinent leurs compositions. On ressent un indéniable penchant dans la brutalité et dans les structures des morceaux pour des groupes comme CANNIBAL CORPSE ou SUFFOCATION. Les titres sont ainsi oppressants et leur goût pour les breaks de blastsbeats montrent leur attirance pour les géants cités précédemment. On retrouve quelques soli de guitares comme sur les morceaux « The Animal Kingdom » et « War Criminal », des soli qui ne sont pas sans nous rappelés les soli de la paire Hannemann/King de leurs débuts époque Show No Mercy.
Quant à la technicité des musiciens, celle-ci est à relever car les Charentais font preuve d’une bonne maîtrise de leurs instruments respectifs. La batterie bien en place démontre la domination du batteur apportée à son instrument. La paire de guitaristes assurent quant à elle de parfaites rythmiques typiques du Death. Tout juste pourrions-nous tiquer sur les parties vocales du chanteur qui manquent encore de coffre et de puissance. Avec l’expérience, nul doute que les futures lignes vocales seront dans cette veine là. La basse en retrait confère aux morceaux se que l’on attend d’elle : de l’épaisseur et de la consistance. Bien évidemment, OFFENDING ne révolutionne pas ni ne dépoussière le style, mais il y a quelque chose derrière !
Un premier coup d’essai fort convaincant et qui sort de la masse des démo sans saveur à la conception plus que médiocre et hasardeuse. OFFENDING a de l’avenir devant lui…