MORGUL (no) - All Dead Here (2005)
Label : Season Of Mist
Sortie du Scud : 14 avril 2005
Pays : Norvège
Genre : Black / Dark Metal
Type : Album
Playtime : 8 Titres - 37 Mins
Cinquième album, après quatre ans d’absence, pour la formation de l’homme orchestre Jack D. Ripper.
Ripper, qui assure les parties chant, les guitares, la basse et les claviers, s’est entouré pour l’occasion d’un certain Tom Cuper à la batterie et Maestro Pete Johansen au… violon.
Un brin mégalo, Ripper s’affiche sur la pochette de All Dead Here, devant une église en feu et dans une posture qui n’est pas sans rappeler un des clichés du légendaire Euronymous. Jack D. Ripper laissera-t-il une empreinte indélébile dans l’histoire du Metal, à l’instar de son illustre prédécesseur ? A l’écoute de cet album, bien que de bonne facture, on peut en douter.
All Dead Here s’inscrit dans la lignée du précédent album, Sketch of a Supposed Murderer, en se détachant des influences typiquement Black pour mélanger les genres, du Dark au Gothic en passant par des sonorités Indus. La voix de Ripper sur cet album est symptomatique de ce changement d'orientation.
MORGUL offre ici une musique lancinante, parfois envoûtante, parfois lugubre mais toujours facile d’accès, l’efficacité étant privilégiée sur la technicité. Si chaque titre est assez varié, avec de nombreuses ruptures de rythmes, l’album dans son ensemble est pourtant plutôt linéaire : difficile de retenir particulièrement tel ou tel morceau.
MORGUL, à travers cet album, rappelle d’autres formations, comme AGATHODAIMON, GLOOMY GRIM (voir l'intro de "The Need To Kill") ou encore THE KOVENANT, c'est dire que All Dead Here pèche parfois par un manque d'originalité. Le violon apporte ainsi des sonorités tsiganes intéressantes mais insuffisamment exploitées et l’instrumental qui clôt l’album nous laisse sur notre faim. Il n'est d'ailleurs pas étonnant que les morceaux les plus convaincants de l'album soient aussi les plus longs ("All Dead Here" et son groove entêtant ; "Sanctus Perversum" et son intro au piano mélancolique de toute beauté ; ou encore "Schakled" et sa basse particulièrement mise en avant et son break aux vocaux murmurés, dignes d'un CRADLE OF FILTH).
L’artwork est léché, de même que la production, mais le tout paraît presque trop réfléchi, insuffisamment instinctif.
En définitive, un album efficace mais qui, en 37 minutes, ne se laisse pas le temps de sortir du lot.
Ajouté : Mardi 04 Juillet 2006 Chroniqueur : Le Comte de la Crypte Score : Lien en relation: Morgul Website Hits: 20095
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