Et voici encore et enfin un nouveau vomissement de HAEMORRHAGE, dignes héritiers des Gods of Gore/Grind : CARCASS ! Pendant les quatre ans qui ont suivi la sortie de Morgue Sweet Home (album orienté beaucoup plus Death Metal), HAEMORRHAGE n’est pas resté inactif : Apology For Pathology arrive après nombreux splits et autres EPs (et même un DVD Vision From The Morgue) que se doit d’offrir chaque groupe de Grind… mais ce sont des choses facilement pardonnées quand la qualité est au rendez-vous…
Apology For Pathology est composé de 14 titres rageurs pour une durée totale de 33 minutes de goregrind malsain et ravageur. Et contrairement à la précédente livraison longue durée du groupe Morgue Sweet Home qui se rapprochait d’un Death Metal lourd et tinté de Grind, ce nouveau skeud est un véritable retour aux sources grind/gore que le groupe proposait dans le milieu des années 90 ! Ce qui est frappant avec ce disque, c’est la ressemblance avec le fantastique Symphonie of Sickness de CARCASS ! C’est pour dire si nos bouchers espagnols ont frappé fort !
Sur chaque titres, les vieilles influences de CARCASS, volontairement old-school, surgissent : rempli d'horreur avec des riffs ultra accrocheurs, HAEMORRHAGE annihile tout sur son passage et pourtant on se surprend à entendre ici ou là quelques passages mélodiques totalement inédit pour le groupe. Bien sûr on reste dans la brutalité d’un grind ultra sauvage (« Excruciating Denervation of The Lumbar Spine ») ! Cette sauvagerie est également caractérisée par la violence et le son absolument démentiel de la batterie : jamais un album, un EP ou un Split d’HAEMORRHAGE n’a jouit d’une production aussi bonne.
Les titres sont variés, on retrouve des bons vieux morceaux typiquement grind, racoleurs et très court comme « Cadaveric Metamorphose » à coté de morceaux plus novateurs « Frenzied Genital Carbonization ». Tout au long de l’album la basse est apocalyptique et écrasante, les blast beast ne sont pas si fréquents, et Lugubrious, le hurleur, vomit ses trippes dans le micro ! Ana, derrière sa guitare, produit des riffs bien gras, glaireux et sanglants : il ne faut pas énerver la demoiselle ! On a même le droit à un solo sur « Syndicate of Sickness » !!!
Aïe Aïe Aïe, tous les symptômes se sont aggravés depuis « Morgue Sweet Home » : c’est une rechute !