Après les critiques dithyrambiques de l’album précédent, Section X, Finn Zierler s’est remis au travail et nous sort ce nouvel ovni. Il s’agit d’un concept album découpé en 43 pistes très courtes puisque l’ensemble ne dépasse pas 38 minutes. For The Love Of Art And The Making est donc une œuvre dense, atypique, qui n’hésite pas à bousculer les conventions, à faire vaciller les certitudes et qui, du coup, fera couler des larmes de bonheur autant qu’il fera grincer des dents. On passe des riffs aux nappes de claviers entrecoupées de chœurs avec des transitions symphoniques, le tout étant composé d’une multitude de structures mélodiques différentes ne semblant avoir aucun rapport les unes avec les autres mais s’enchaînant harmonieusement. C’est très alambiqué, Zierler ne négligeant aucun style pour construire son univers qui est au Heavy Metal ce que le Facteur Cheval est à l’architecture ! On ne ressort pas indemne d’une telle écoute. Il est évident que BEYOND TWILIGHT redéfinit le terme de “Metal progressif” qui trouve ici toute sa signification. Si la première écoute laisse un peu perplexe, on rentre peu à peu dans cet album hermétique.
On remarquera le remplacement du chanteur Kelly Carpenter (qui remplaçait déjà Jorn Lande) que son successeur, Björn Jansson, peine à égaler.