NECROMANTIA (gr) - Scarlet Evil, Witching Black (2005)
Label : Black Lotus Records
Sortie du Scud : 1995 / 21 novembre 2005
Pays : Grèce
Genre : Black Metal occulte
Type : Album (Réédition)
Playtime : 9 Titres - 54 Mins
Deux ans après leur premier opus Crossinf The Fiery Path, les Athéniens de NECROMANTIA rajoutent une couche dans ce microcosme qu’est le Black Metal occulte à cette époque. Ce sera l’album de la consécration du style Nécromancien Scarlet Evil, Witching Black sorti à l’origine en 1995. Si l’on a droit aujourd’hui à ces rééditions CD de la part de Balck Lotus Records, il ne faut pas chercher bien loin car le label est dirigé par Magus Wampy Daoloth, le chanteur et bassiste du groupe en ces temps immémoriaux.
Toujours emprunts de mysticisme et de vampirisme, les compositions de NECROMANTIA résonnent plus accrocheuses et résistantes sur cet opus. Groupe précurseur et novateur pour l’époque ou peu de formations incorporaient de basses 8 cordes autres que les traditionnels guitares basses et batteries. On retrouve quelques pistes de guitares histoire de combler quelques manquements que les basses ne sont capables de remplir. Et oui, MESHUGGAH n’a rien inventé, NECROMANTIA y avait pensé avant eux. Certes, il peut parfois sembler ardu d’accrocher au style estampillé NECROMANTIA mais les Grecs n’en demeurent pas moins d’excellents compositeurs au riffs agressifs et evil à souhait qui viennent côtoyer des ambiances occultes et des ambiances orchestrales.
Le titre d’ouverture « Devilskin » ou « Black Mirror » se présentent comme des titres agressifs aux rythmiques étrangement diaboliques alors que « The Arcane Light of Hecate » est un titre composé au synthé avec des ajouts de saxophones attribuant au morceau un aspect mélancolique et vaporeux. Avec le titre « Scarlet Witching Screams », les Grecs renouent avec un Black Metal impulsif aux accents Heavy/Thrash. Une touche de mélodie confère au morceau une apparence de Black Metal mélodique avant l’heure. Pour être créatif et innovant, NECROMANTIA ne souffre aucune comparaison en son temps, même si de grands groupes apparurent et surent faire décoller le genre pour en écrire ses lettres de noblesse comme EMPEROR ou DIMMU BORGIR du début des années 90.
Le groupe semble avoir définitivement tracé sa voix, son style et son irrévocable goût pour le théâtre et tout ce qui touche à la sorcellerie, aux sortilèges et autres incantations n’ont plus de secrets pour Magus Wampyr Daoloth, Baron Blood et leurs sbires.
Grandiloquence et lyrisme telle est leur devise, car c’est avec la Chevauchée des Walkyries de Wagner que les Grecs ouvrent leur morceau « Pretender to The Throne (Opus II Battle at The Netherworld) » (les Héllènes lancèrent également les noms de titres à rallonge). NECROMANTIA fut aussi quelque peu prémonitoire en ce qui concerne l’édition de pochettes de Metal les plus hideuses qui nous est été donné de voir. Avec « Spiritdance », ils signent un morceau à la croisée du Doom et du Black symphonique, un morceau d’une rare intensité. L’album se termine par une cover de MANOWAR avec le titre « Demon’s Whip » figurant sur leur opus Triumph of Steel (1992). Pourquoi une reprise des hommes de Cro Magnons ? Même si cela casse légèrement l’ambiance de l’album, les lourdeurs de basses n’en sont que plus jubilatoires.
Avec Scarlet Evil, Witching Black, NECROMANTIA livre là son meilleur album et peut être même son chef d’œuvre atypique du Black Metal occulte et secret. Une valeur sure !
Ajouté : Mardi 06 Juin 2006 Chroniqueur : Loki Score : Lien en relation: Necromantia Website Hits: 13713
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