QUEENSRYCHE (usa) - Operation: Mindcrime II (2006)
Label : Warner / Import
Sortie du Scud : 3 Avril 2006
Pays : USA
Genre : Metal progressif
Type : Album
Playtime : 17 Titres - 59 Mins
En 1988, lorsque sort Operation : Mindcrime, une page de l’histoire du Metal s’écrit : le groupe acquiert le statut de star, les concept-albums se multiplient, des clones de QUEENSRYCHE surgissent de partout. Cet album demeure, aujourd’hui encore, l’une des grandes références des années 80.
Aujourd’hui les choses ont bien changées : cela fait longtemps que les derniers albums n’attirent plus que les fans et quelques nostalgiques. QUEENSRYCHE semble rouler en vitesse de croisière. L’annonce d’une suite de l’album mythique était évidemment attendu par tout le monde comme une sorte de résurrection. Il paraît qu’ils travaillaient dessus depuis des années pour le peaufiner, en soigner tous les détails...
Ils se sont bien foutu de notre gueule !
Operation : Mindcrime 2 n’est pas digne de porter ce nom, pour 2 raisons essentielles : en premier lieu il y a bien peu de ressemblances, dans l’esprit et dans la forme, avec le premier volet. En second lieu parce que ça ressemble quand même un petit peu à de la merde.
L’esprit des chansons est bien éloigné de l’ambiance inquiétante et oppressante que l’on connaissait. Les morceaux sont variés, tantôt rapides, tantôt lents, mais ils n’ont pas vraiment de lien entre eux, on ne décerne pas de fil conducteur. Par ailleurs l’ensemble manque cruellement de cohérence ce qui renforce ce sentiment que QUEENSRYCHE a écrit un album de plus, dans la veine de ses dernières créations, puis s’est décidé à en faire la suite de Operation : Mindcrime, pour des raisons plus mercantiles qu’artistiques. D’ailleurs les enchaînements géniaux (“Electric Requiem”, “Waiting For 22”, “My Empty Room”) ont disparus laissant des chansons sans relation (et souvent sans intérêt) s’enchaîner froidement.
L’intro – pompeusement intitulé “Freiheit Overture” - retombe comme un soufflé. Le final est une copie risible de “Suite Sister Mary” muée en ballade mielleuse. Là encore, elle se termine brutalement. Si vous espériez quelque chose du genre “Eyes Of A Stranger”, vous allez vers une déception certaine.
Par ailleurs les rares hommages au premier chapitre (quelques accords notamment sur “The Hands” reprenant “Eyes Of The Stangers”) ne font que retourner le couteau dans la plaie car la comparaison est peu avantageuse.
L’intervention de Ronnie James Dio (“The Chase”) n’apporte pas grand chose : empêtré dans un titre médiocre, le père Dio n’est pas aussi convaincant que sur ses propres compositions. Le Doctor X en a pris un coup !
Alors, évidemment, certains morceaux ne sont pas mauvais : “The Hands” bénéficie de mélodies travaillées comme le groupe les affectionne, “I’m American” est assez énergique. Certaines orchestrations sont assez efficaces. Par contre “A Murderer” aux mélodies simplistes et répétitives est tout juste sauvée par la puissance de Geoff Tate. Les autres titres naviguent entre deux eaux : ni vraiment bons, ni franchement mauvais, ils nous laissent surtout indifférents. C’est tout le problème.
Pour couronner le tout, la production est carrément médiocre.
Ajouté : Vendredi 21 Avril 2006 Chroniqueur : Alexis de Fireball Score : Lien en relation: Queensrÿche Website Hits: 13209
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