ALCHEMIST (au) - Embryonics (2006)
Label : Relapse Records / Season of Mist
Sortie du Scud : 21 février 2006
Pays : Australie
Genre : Metal, Heavy, Prog, Death, psychédélique…
Type : Double Album
Playtime : 28 Titres - 154 Mins
Voilà plus de 10 ans qu’ALCHEMIST, original autant par sa musique que par ses origines (Australie), use les planches de nos salles. C’est ainsi que voit le jour Embryonics, un pot-pourri mêlant classiques, coups de cœur et raretés. On y trouve autant des chansons phares (« Chinese Whispers », « Yoni Kunda »), que des chouchous du groupe (« Dancing to Life ») et des morceaux jamais enregistrés auparavant. Ce double-CD est très varié, embrassant la carrière entière des cinq australiens. Ce n’est pas pour autant un best-of, il conviendra donc aussi bien aux néophytes du groupe qu’à ses plus fidèles adeptes.
Pour ceux qui ne connaissant pas ALCHEMIST, la seule définition correcte serait… écoutez leurs albums ! Il est très difficile de définir leur style, il oscille principalement entre Heavy et Hardcore, mais ce serait réducteur de s’arrêter là. On ne peut passer à côtés des nombreux airs orientaux, des ambiances psychédéliques (un état d’esprit entre THE WHO et LED ZEPPELIN) sans oublier les passages tribaux ou progressifs. Le catalogue d’influences du groupe est diablement long, disons que se mêlent en ALCHEMIST un groupe de Heavy, un chanteur Hardcore le tout saupoudré d’un soupçon de PINK FLOYD.
L’album a cependant du mal à me convaincre. En premier lieu, ALCHEMIST et son chanteur sont comparables à Mike Muir et SUICIDAL TENDENCIES : on aime ou on aime pas cette juxtaposition. La voix d’Adam Agius est certes originale, mais légèrement décalée dans le ton, munie d’un timbre difficile à appréhender. Chacun se fera son opinion sur le caractère gênant ou attirant du chanteur, en marge des voix typiques du Metal. La musique fait front commun avec le vocaliste, proposant un Metal hallucinant, haut en couleurs. Le quintette a les idées larges, vogue aléatoirement entre refrains agressifs, introductions ambiantes et break progressifs. Le caractère psychédélique de l’ensemble est soutenu par Nick Wall et ses samples, s’insinuant dans ce Metal sans aucune difficulté apparente. On reprochera à Embryonics certains aspects rébarbatifs : trop de longueurs qui font perdrent le fil, des chansons difficiles à suivre.
En conclusion, je réserverai l’album aux fans du groupe, qui sauront autant apprécier les classiques réenregistrés que les raretés qui leur sont inconnues. La production offre un son assez dépouillé, incomparable aux superproductions Death d’aujourd’hui, mais les titres repris de précédentes sorties en sortent tout de même grandis. Le grand public n’ayant jamais passé baptême d’ALCHEMIST risque quant à lui de se perdre entre classiques et titres retrouvés au fond d’un tiroir…
Ajouté : Jeudi 30 Mars 2006 Chroniqueur : Metalrom Score : Lien en relation: Alchemist Website Hits: 14467
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