1979 : année où Conrad Lant, Jeff Dunn et Tony Bray, trois anglais de Newcastle, s'inventent les pseudos de Cronos, Mantas et Abaddon et forment VENOM. Ils jouent ce qu'on appelle encore à l'époque du Speed Metal. Particularité, ils utilisent, plus pour se faire remarquer et créer une polémique que par véritable croyance, de nombreux symboles satanistes. Après leur album de 1981, Welcome To Hell, ils sortent en 1982 un album dont la pochette représente une magnifique tête de bouc. Cet album est intitulé Black Metal. Le terme vient pour la première fois d'être inventé, l'histoire peut commencer... 2006 : année où VENOM propose un nouvel opus sobrement intitulé Metal Black, en hommage à son illustre passé. VENOM le maléfique est de retour, tout droit sorti des enfers, proposant 14 titres bestiaux de Black n’Roll !
VENOM est possédé : impossible de faire plus « cliché » que les titres donnés à chaque morceaux : « Antéchrist » ; « Burn In Hell » ; « Lucifer Rising » et encore et bien sûr : « Metal Black ». VENOM a bel et bien vendu son âme à Satan. Autant le dire tout de suite, aujourd’hui, VENOM et son satanisme de pacotille ne fait plus peur à personne… mais à l’époque, il y a plus de 20 ans, ça avait des effets terrifiants ! (pensez à l’impact du film « L’Exorciste »…).
Musicalement, avec Metal Black, il ne faut pas s’attendre à de profonds bouleversements : VENOM joue du VENOM, c’est-à-dire du MOTORHEAD bien crade saupoudré d’un extrémisme et d’un satanisme omniprésent. Le groupe n’est pas connu pour sa technicité débordante mais il propose un véritable torrent de décibels et de riffs accrocheurs et dynamiques bien que les guitares ne tournent que sur 3 ou 4 accords. Tout au long de l’album la rythmique est rock, limite punk et les tempos sont soutenus et les morceaux s’enchaînent de façon terrifiante. Cour, intense, rock’n’roll : voici les trois adjectifs qui décriraient le mieux chaque morceau. La basse a un son diabolique et ronronne de plaisir tel un ricanement diabolique venant d’outre-tombe. Elle est en accord avec la voix rauque qui crache un venin en hommage à Satan, maître incontestable et incontournable du combo.
Ce nouveau méfait de VENOM n’apporte rien de nouveau dans le petit monde du Black Metal mais ravira les fans du groupe, les nostalgiques des années 80 ou encore les amateurs de Black N’Roll sur-vitaminé. Enfin bref, la musique s’écoute avec plaisir, et c’est là le principal.