Pas de malentendu possible avec FRRT. « Ladies & Gentleman, we are playing without lyrics » inscrit sur la pochette donne immédiatement le ton. On sent un certain recul par rapport à la musique, ce qui est plutôt positif pour un groupe extrême. D’après leurs dires, la spontanéité est leur leitmotiv. Ces gars là vont droit vers l’efficacité sans aucune concession. J’ai l’impression qu’ils ont prit les meilleurs ingrédients de chaque genre, les ont bien mixé et écrabouillé pour en faire une bouillie bien lourde et bien grasse. Quelques mosh parts par ci, du blast par là, des cris à la fois puissants et gutturaux. Plutôt agréable cette tambouille finalement. Les plans complètement déstructurés sur « Cocoboy » sont excellents. En tout cas on assiste à un joli recueil de riffs dégoulinants et bien efficaces. Cinq titres pour 28 minutes de lourdeur complètement anarchique. N’étant habituellement pas grand fan des musiques trop extrêmes qui manquent de finesse, là j’accroche assez. FRRT nous livre une musique uniquement pour la musique, aucune fioriture. C’est noble. Ca aurait pu s’appeler Tribute.
Voilà le genre de groupe qui donne envie d’être un gros metalleux bien bourrin qui carbure à la bière et à la viande. Pourtant le groupe évolue loin de ces clichés là… Mignon paradoxe.
A noter que FRRT jouera le 17 Mars 2006 aux cotés de TRIPOD et THE ARRS à Moissy Cramayel (77). Je pense que ça vaut le coup d’œil en concert.