Un peu moins de deux ans après la sortie de son premier album Unseen to Creation, THE LEGION nous propose son nouvel album : Revocation. Ce groupe suédois est surtout connu pour avoir dans ses rangs Emil Dragutinovic, le « nouveau » batteur inhumain de MARDUK. Ce recrutement a contribué à accroître la notoriété du groupe hors de ses frontières et lui a permis de signer un deal avec Listenable. Existant depuis l’année 2000, THE LEGION est particulièrement créatif et débarque sur la scène Black avec la rage au corps et une furieuse envie : la musique respire donc le vrai black suédois, intense, rapide et haineux.
Avec ce nouvel opus, THE LEGION a gommé les approximations de ces précédentes livraisons et a gagné en précision, en rigueur et en brutalité. Tous les ingrédients sont réunis pour avoir un bon album de Black : des ambiances lugubres, une voix hurlée inhumaine, des rythmiques soutenues, des guitares aiguisées et surtout une batterie d’une technicité et d’une rapidité énorme.
Sur chaque morceau, on est proche de la dérive chaotique. Heureusement que la production et le mixage sont de haute facture pour canaliser cette folie. Et justement grâce à ce gros travail de production, les mélodies apportées par les riffs de guitare sont très accrocheuses et contrastent parfaitement avec la brutalité et la rapidité de la batterie. « Nocturnal Apparition » est le morceau à écouter en priorité sur Revocation grâce à son ambiance particulière, ses riffs brumeux et ses multiples changements de rythme. Il y a quand même certains passages plus lents, voir atmosphériques comme sur « Impiuos Gathering » et « Deadlight Afterglow » qui sont très appréciables et apportent de la grandeur aux compositions. Les interludes sont, choses assez rare, de bon goût et de bonne qualité, apportant un plus à ce second album.
Nous sommes donc avec cette galette, en possession d’une œuvre noire de Black Metal classique, à la fois puissante, massive et d’une clarté surprenante. Les compositions sont plus recherchées et travaillées. Elles montrent la réelle progression de THE LEGION qui a diminué ses influences Death présentes sur ses précédents opus.