AOD
Les apôtres de la démence sont arrivés sur Terre en l’an de grâce de 1997. Comme bons nombres de groupes de Metal de tous genres, nombreux sont ceux à avoir commencé à jouer dans leurs lycées. Ce fut le cas pour APOSTLE OF DEMENTIA. Se situant aux carrefours de nombreux registres Métalliques, c’est au Death Metal que les cinq insensés ont très vite dédié leurs âmes viciées. Tout droit sortis d’un asile, le quintette propose un Death Metal aux touches Thrashy accompagné d’un chant relativement aigu pour le genre, donc assez décalé.
Après une intro tout ce qu’il y a de plus basique pour ouvrir l’opus, la démo démarre sur les chapeaux de roue avec le titre «Hate», petit condensé de fureur malsaine. Le morceau «Lord’z Of Killing» jouit quant à lui d’une bonne construction qui le rend particulièrement intéressant. S’agissant d’une démo, le son demeure plutôt moyen et ce malgré un mastering pro, afin d’obtenir un son plus puissant. Pas de soucis de ce côté, on distingue bien tous les instruments (la basse un peu plus en retrait ), mais le tout aurait pu sonner de manière plus catchy. Mais disons qu’on a vu pire. On ne leur en tiendra pas rigueur, pour cette fois-ci !
Ainsi, bien que les cinq déjantés composant ce groupe ne soient pas des professionnels, nous pouvons tout de même souligner le haut degré d’implication et de motivation suintant à travers les pores de ces sept titres dégoulinants le Thrash Death fonctionnel et efficace. Après tout, c’est ce que l’on attend de ce genre de combos.

DCA
DEPRAVITY CAUSED ADDICTION (DCA pour les intimes) a vu sa courte histoire s’initier en 2003. Partisans d’un Brutal Death où la violence et les dépravations en tout genre ont évidemment leurs places, le quatuor arrive fin 2005 avec sa première démographie de cinq titres Addicted Visions au son accrocheur et punchy. Du punchy, il en est question avec les lignes de basse bien groovy qui feraient presque pencher les morceaux de l’autre côté de la frontière, le Grindcore, la démarcation étant définitivement très fine.
A noter que le bassiste de DCA officie également dans APOSTLE OF DEMENTIA Ainsi, aux indéniables rythmiques de pachyderme s’ajoutent des growls bien sentis et en adéquation avec les canons du genre ! Le son dévaste tout sur son sillage sans pour autant matraquer nos conduits auditifs tant les saignées de basses sont mises en avant. On retrouve dès lors des passages fort intéressant comme dans «Fullgere» ou «Extreme Nudity».
Un exercice de style fort bien maîtrisé proposant du bon noise qui atteint pourtant ses limites avec une production moyenne et une carence d’originalité mais cela reste convenable pour le genre. Pour des non professionnels, on conviendra tout de même qu’il s’agit là d’un bon début, le quatuor Français ne se prenant pas la tête ! Un peu de fraîcheur dans le monde du Gore, ça ne fait vraiment pas de mal…