Cela va sûrement paraître un peu prévisible mais bon… C’est un chef d’œuvre, et je pèse mes mots. On les attendait au tournant et je vous assure que l’on ne peut pas les louper. GOJIRA a placé la barre encore plus haut, c’est indéniable. Ils dépassent tout ce qu’ils ont pu faire auparavant, et dieu c’est que c’était déjà excellent. Bien sûr, les puristes me contrediront, que ce From Mars To Sirius s’éloigne trop de ses prédécesseurs, que ce n’est plus vraiment du Death. Je leur répondrais seulement que c’est l’évolution logique, et ô combien appréciable de notre petit chouchou du Metal Français.
Les éloges, c’est bien beau, mais passons sans plus attendre au cœur de cette somptueuse galette. Tout d’abord, la production est de très bonne qualité, le son made in GOJIRA est toujours présent. Le niveau technique, autant celui des musiciens que celui des gars derrière les platines n’est plus à discuter. Nous avons à faire à des pros, c’est indéniable. Les riffs sont diablement efficaces, très percutants, et couplés avec un son dévastateur. Ça détonne ! D’ailleurs c’est ainsi que commence l’opus avec “Ocean Planet”, un riff qui impose immédiatement le respect. Par ailleurs, les mélodies se font plus sentir qu’avant, ce qui rend les riffs encore plus accrocheurs. Le tout est magnifiquement bien engendré, entre passages bourrins et envolées mélodiques comme sur “From The Sky”. Rien ne se fait sans une fluidité incroyable. On sent vraiment une grande maturité à ce niveau. Mais ceci ne serait rien sans l’impressionnante voix de Joe. Le changement est absolument radical. Les cris accompagnent à merveille les parties guitares, en ne perdant absolument aucune puissance. Oscillant parfois avec un chant clair assez poussé, l’harmonie est parfaite, jamais la voix ne parait en trop. C’est un vrai régal.
Certains se demanderont si je suis bien en train de parler de GOJIRA, le groupe de Death technique Français. Et bien oui, ça peut paraître étrange, mais c’est bien le cas. Jamais on aura atteint un tel lyrisme dans ce style difficile d’accès. GOJIRA réussit le tour de force de mêler à la fois violence, puissance, technique et beauté. Ainsi, chaque titre aura son lot de surprise avec sa propre mélodie qui vous poursuivra et vous restera dans la tête. Les calmes interludes sont également toujours présent, comme par exemple “Unicorn” qui sera la bienvenue, le temps de digérer les trois premières énormes chansons. Ou encore “Global Warming” qui achève l’album ne manière sublime.
Nous avons à faire ici à une fresque hors norme. Un voyage initiatique, une réflexion sur notre condition d’humain. Une vision d’en haut de notre planète océane que nous sommes en train de souiller et de détruire. L’échappatoire serait cette lumière de Sirius, là où le soleil est célébré par de multiples peuples. Laissons-nous donc emporter. Mais je vous préviens, de cette aventure, on n’en sort pas indemne.