Formé sur les cendres du groupe de Death Metal THE PROPHECY, voici venir du pays des jolies blondes et du meuble préfabriqué à monter soi-même : SEARING I (prononcer Siring Aïe !). La bio du groupe n’y va pas par quatre chemins et nous présente la formation comme étant les nouveaux « rois du Thrash Suédois », les sauveurs du monde, ceux qui vont envoyer SLAYER dans la tombe et faire manger ses dents à THE HAUNTED.
A l’écoute de cet album, force est de constater que l’on s’est peut être un petit peu emballé chez nos amis scandinaves. Le premier Album de ce groupe se nomme Bloodshred et de sang il en est bien question tant l’impression de vouloir en découdre est présente dans les paroles et l’alignement de riffs plus guerriers les uns que les autres. Tout ceci bénéficie d’une bonne production Made in Sweden, un son clair et puissant, mettant en valeur la paire de guitariste Bjork/Olofsson, peut être un peu au détriment de la section rythmique que l’on entend un peu perdu dans le fond de la pièce, cette dernière se contentant de suivre tant bien que mal le rythme imposé par le reste de la troupe. Un son énorme il faut le dire mais le reste ne suit pas et là ou l’on attend SEARING I comme les sauveurs, on a en fait plus affaire à une bande de suiveurs. Toutes les compositions de Bloodshred rappellent systématiquement les illustres prédécesseurs auquel il est fait référence sans arrêt, en moins bien. Loin de moi l’idée de dénigrer le travail du combo scandinave, mais c’est entendue et réentendu et on a l’impression en écoutant « Tons of Hate » ou « Life Surreal » d’avoir affaire à des chutes de studio d’un album de THE HAUNTED.
On ne peut que trop conseiller ce premier album des suédois à quelqu’un qui souhaite découvrir ce qu’est le son de la nouvelle vague Thrash Metal qui a écumée le nord de l’europe fin 1999/début 2000 mais pour ceux qui connaissent les AMON AMARTH, DEW SCENTED et Cie, il flotte dans l’air comme un sentiment de déjà vu.