Après quelques années d’attente (plus de 2 !), voilà qu’arrive le second album du groupe français grenoblois : MALMONDE intitulé Eva. Le groupe et Osmose Productions se sont séparés, et c’est donc Musicast qui s’occupe de la distribution de cet opus dans l’hexagone. Sorti le 12 Octobre 2005, cette galette comporte une belle nouveauté : la formation intègre un vrai batteur en chair et en os dénommé Christophe, fini la boite à rythme ! Son apport derrière les fûts apporte une dynamique certaine et surtout un brin d’humanité supplémentaire en concert.
Au bout de plusieurs écoutes, on se rend compte que cet album déborde d’ingéniosité et d’originalité. Les deux premières chansons sont dans la ligné du premier album, mais sont un cran au-dessus au niveau de la structure, des mélodies et du travail de fond fait sur les petits détails. Les grosses améliorations et changements arrivent dès la troisième piste : le groupe prend une autre dimension : la batterie est ravageuse, les riffs sont un peu plus diversifiés, la basse est lourde, propre au son du groupe qui pesait sur le premier album. Il y a également beaucoup plus de subtilités dans les 13 compositions que compte Eva. Le chanteur Ludo fait un véritable travail de forcené et nous étale un panel de voix et de styles assez vaste. Passant de sa voix Death à une voix clean puis plus étouffée, et puis encore avec des effets qui la rende plus robotique, si bien que l’on en viendrait à se demander s’il n’y a qu’un seul chanteur ! Petite nouveauté : il y a également l’apparition d’un chant féminin sur le titre intitulé « Nowhere », morceau inhabituel pour le groupe, mais terriblement efficace. Des voix murmurées et robotiques sont omniprésentes, ce qui est très appréciable et qui donne un aspect mystérieux à cet opus.
Avec ce second album, MALMONDE s’est considérablement amélioré de part plus de diversité (chant féminin, plus de subtilités…) et l’apport d’un vrai batteur impressionnant. L’album progresse au fils des morceaux, la qualité est donc au rendez-vous. Il faut cependant plusieurs écoutes pour assimiler pleinement la richesse de cet album, mais est-ce un défaut ? Le plus gros chalenge pour le groupe sera de réussir à reproduire tous ces efforts sur scène !