Groupes Présents au concert : ROOT (République Tchèque), DEW-SCENTED (Allemagne), BEHEMOTH (Pologne), NAPALM DEATH (Angleterre), MOONSPELL (Portugal)
Date du Concert : mercredi 11 avril 2007
Lieu du Concert : La locomotive (Paris, France)
Crédit Photo : Ludopix.com

C'est à 19h que l'aventure commence ce soir là à la Loco. Le concert commencant officiellement à 18h30, je suis étonné de voir que pour une fois la salle tient ses engagements : le premier groupe est déjà en piste. J'ai donc loupé ce début de concert (ben oui, mais quand je ne suis pas en vadrouille pour Metal Impact, j'ai un boulot!). Bref, un dénommé ROOT ouvre le bal, je dirais plutôt une messe noire orchestrée par un prédicateur sataniste qui en connaît un rayon en matière de clichés. Les musiciens autour de lui ne sont pas mauvais, le tout sent le heavy/black de qualité correcte, mais la prestation passera inaperçue, d'autant plus que beaucoup de spectateurs ne sont pas arrivés. Tout le monde se réserve pour la suite du programme qui promet d'être douloureuse.
DEW-SCENTED arrive et les choses sérieuses commencent. La formation assène un Thrash/Death ravageur qui a tôt fait de créer l'excitation dans la fosse. Et ce n'est pas peu dire! La musique est terriblement efficace, les sonorités Old School font écho à des souvenirs de BOLT THROWER et KREATOR en ce même lieu, quand l'audience marche d'un seul pas comme sous une bannière de guerre... Le show est court mais intense, seulement une demi-heure pour les allemands.
La soirée débute vraiment avec l'arrivée de BEHEMOTH. Clous, corpsepaints, cuir et visages démoniaques transforment rapidement la Loco en seuil de l'enfer. Inferno semble comme toujours se retenir de démolir sa batterie (faut dire il en impose derrière ses fûts!), Nergal harangue la foule pour plus de folie et de hurlements. Le public est conquis et l'ambiance monte au centre. Dommage que d'ici le son soit particulièrement inaudible. C'est avec peine que l'on reconnaît « Demigod » et « Antichristian Phenomenom », mais l'atmosphère sur scène nous empêche de décrocher du spectacle. On aura même droit à une exclu, nouveau titre de l'album à venir en juin 2007 dont le titre s'est perdu dans un beuglement... En tout cas la chanson est tout en force, vivement la sortie de ce The Apostasy ! Et déjà c'est la fin du show des polonais, qui n'auront pas eu plus de 45 minutes pour convaincre... laissant le public à lui même après un « Chant For Eschaton 2000 » apocalyptique.
NAPALM DEATH semble être attendu de pied ferme ce soir, compte tenu des hurlements de rage qui s'élèvent. Les anglais à l'accent impeccable assènent implacablement leurs titres, mêlant le meilleur de Smear Campaign avec de titres plus anciens, et même un morceau du tout premier album de ces icônes du grind. Le show manque de présence, les shorts et tee-shirts façon "Papa emmène son fiston à la pêche" ça ne le fait pas. Surtout derrière BEHEMOTH qui s'y connait en matière de prestation scénique. J'ai donc du mal à rentrer dans l'ambiance, même si j'avais hâte de les voir. Peu à peu l'alchimie se met en place, on a droit au vrai quart d'heure grind (8 chansons en une dizaine de minutes!), une cover et quelques messages antifascistes et antilibéraux. Les slammers s'en donne à cœur joie, Barney leur laisse de la place sur scène pour sauter et hurler quelques bribes dans le micro. Sympa, comme tout concert de grind! C'est vidé que je termine ce set, regrettant le son mauvais (et oui encore!) qui n'a fait ressortir que les blasts et les hurlements, dédaignant honteusement la guitare et la basse.
Enfin vient le clou de cette soirée, ceux que beaucoup dans la salle semblent attendre. Il est vrai que le public semble hétéroclite, et certains sont sans doute venus pour voir se produire MOONSPELL. Les portugais au succès récent ont fort à faire après les shows de deux grands du Metal... et n'y réussissent que peu. Malgré un talent indéniable, leur Heavy/Goth a du mal à enflammer la foule après les salves de napalm qu'elle a subie. C'est donc en douceur que ce termine ce NO MERCY, avec enthousiasme mais sans folie. On regrette un peu que la tête d'affiche de ce concert ne marque pas plus la soirée, mais on aura passé un bon moment ce soir là.