Autres Groupes Présents au concert : NAILWORK, HENKER, ARKAN
Date du Concert : samedi 10 mars 2007
Lieu du Concert : Batofar (Paris, France)

Samedi 10 mars 2007, quelque part sur les quais de Seine.
18h. Le Batofar, d'un rouge éclatant est en vue. Quelques métalleux traînent de ci-delà, les musiciens et personnels du staff sont affairés à faire bombance sur le pont. "Les portes sont ouvertes?" Non me répond le vigile. Bon. Plus qu'à patienter, assis par terre avec les 2-3 pelés qui comme moi pensaient qu'un concert pouvait débuter à l'heure prévue (c' qu'on est naïf!).
18h35. Ah j'entends une voix au loin annonçant l'ouverture. Chouette, j'avais terminé l'observation détaillée des bateaux amarrés, des gens présents et la perspective de contempler mes chaussures ne me bottait pas vraiment. On entre par groupes de 2 ou 3 dans un Batofar vide pour l'instant, attendant le début des hostilités.
18h50. j'aperçois les premiers musiciens. oui... Non, ils préfèrent s'asseoir sur la scène... Si ça commence! NAILWORK ouvre donc le bal de cette soirée, avec un "Metal agricole" (référence à leur Picardie d'origine, pas à leur musique!). A défaut d'épis de blés et de chants de betterave, on a droit à un Metalcore entraînant, qui chauffe bien la salle. Rien de très novateur, mais je passe un bon moment. Hank au chant s'en sort vraiment bien, avec sa voix aux accents FEAR FACTORY-iens, la musique est plutôt pas mal, les guitares étant suffisamment clairsemées pour rendre justice au gros son dont elles sont pourvues. Les titres s'enchainent sans vraiment de moments marquants. Ah si tiens, la scène est dans le noir le plus complet. Des gens courent, le show continue malgré tout, la fin de la chanson se fera dans le noir, problème technique oblige. (6/10)
19h30. Bon jusqu'à présent ça va, voyons ce qu'HENKER nous réserve. Là arrive un crâne rasé au regard méchant, digne d'un psychopathe charismatique à qui on aurait chatouillé l'oreille avec un brin d'herbe. Tout de suite le changement de style se fait sentir, avec un Death Brutal façon KORUM qui atomise toute la salle. Tiens celle-ci s'est d'ailleurs considérablement remplie, et la sauvagerie néanmoins catchy du groupe francilien ne tarde pas à lancer des pogos dans la cale de cette péniche. Il faut dire que ça décoiffe sérieusement, les musiciens sont plus que bons, même si parfois brouillons, Franz au chant hurle avec conviction et la batteur envoient des blasts de plus en plus furieux jusqu'à dépasser ce que j'avais pus entendre avec MUMAKIL. La vitesse d'exécution de Morgan est tout bonnement incroyable, surtout à la toute fin, un des blasts les plus déments que j'ai jamais entendu! Il fait tout de suite plus chaud, les headbanging sont conviviaux et la foule se déchaîne et hallucine pendant toute la prestation. Concert réussi pour ces gars là! (8/10)
20h05. Ouf un peu de repos bien mérité! Le staff s'affaire pour préparer la scène pour ARKAN, au Metal oriental.
20h30. Du Metal aux influences oriental? Ou ça? ah oui dans les costumes! Ca fait quand même plaisir de voir qu'il restent des groupes de Metal qui se souviennent qu'un concert c'est pas qu'un groupe qui vient jammer devant des passants, c'est un show! A chacun la hauteur de ses moyens, mais l'effort est d'un bel effet. Heureusement, parce que pour ce qui est de la musique en elle même, ce n’est pas ça. A consonance "Core", "djeuns", NWOAHM, bref, le terme que vous préférez, leur création est décevante. Certes, le son y est pour beaucoup. Pour trop en somme, trop, trop fort... C'est le Batofar, pas Bercy! Donc noyées sous le déluge sonore de la batterie (plutôt bien pensée, mais qui a le malheur de passer après HENKER), les guitares et basse ressemblent au souffle des cassettes audio qu'on enregistre à la maison. C'est dommage, on a pas pu se rendre compte de la finesse du groupe. Le chanteur est présent, mais ne suffit pas à faire prendre la mayonnaise. Autour de moi d'ailleurs la salle se vide peu à peu, les tympans crevés ou ennuyés, voire les deux en même temps. ARKAN est le grand perdant de la soirée. (5/10)
21h30. AAAhh PITBULLS IN THE NURSERY arrive, enfin! Tout le monde les attend, il est parfaitement inutile qu'ils se présentent à nous! (pour les retardataires, allez voir par ici ou par là si PITN y est). L’assemblée nombreuse profite pleinement des Rambolitains (non ça ne se mange pas!) : Toujours ces riffs de batterie monstrueux et originaux, les mélodies de guitare qu'on ne changeraient pour rien au monde et un groove inimitable! Sans "tout déchirer", les franciliens débitent leurs chansons (leurs tubes dirais-je!) à la perfection, devant des spectateurs conquis, moi compris. On a déjà vu plus de furie dans la salle, mais je suis quand même bien content d'être là. On a droit à la majorité du premier album, moins la basse sur un des titres (problème technique oblige, encore une fois!), et une exclusivité! « Brutal Dub »! Une bonne chanson, en espérant la retrouver bientôt pour une écoute plus approfondie!
22h30. Bon Concert. Avec un son correct, de bons groupes, un très bon groupe, je ne regrette pas ma soirée. Je ressors en me disant que l'ambiance était sympa, la foule hétéroclite et la part féminine bien représentée ce soir là (ben oui, comme quoi le Brutal Death n'est pas qu'une affaire d'hommes!). Ah quand le prochain concert des PITBULLS? (7/10)