Après avoir remporté plusieurs tremplins, DAY SIX a pu signer un successeur à cet album sorti en 2003 aux Pays-Bas uniquement. Depuis, le label americain Eternal Dignity a décidé de ressortir ce premier opus et d’assurer une distribution mondiale.
C’est bien de remporter des concours mais est-ce un argument suffisant pour attirer notre attention ? A l’écoute d’Eternal Dignity j’ai bien peur que DAY SIX ne fasse qu’ajouter son nom à l’incommensurable liste des groupes de Progressif. Jugez par vous-même :
Le groupe revendique des influences variées allant de RUSH à DREAM THEATER en passant par PINK FLOYD. Comme d’habitude.
L’interprétation est précise mais finalement assez froide. Comme d’habitude.
Les compositions sont alambiquées, déstructurées ; on flirte souvent avec le Jazz. Comme d’habitude.
On y trouve des morceaux très longs (7 titres pour près d’une heure). Comme d’habitude.
Alors, il est vrai que certains passages nous font relever la tête ; au grès d’un riff plus accrocheur que les autres ou d’une belle mélodie. Mais cela ne dure jamais bien longtemps.
La production est convenable mais assez médiocre si on la compare à ce qu’on a pu entendre en d’autres occasions. Par contre le clavier crée l’exploit d’être agaçant à chaque intervention ou presque : les passages orientaux au Bontempi sur “ The Law Of The Web ” et “ The Crypt ”, ou le choix des sons sur “ Legend Of The Hollow ”, tout cela devient vite insupportable. Bref, Eternal Dignity plaira probablement aux inconditionnels du Progressif et laissera les autres très perplexes. Comme d’habitude.