Avec ce nouvel album Enemy Of God, KREATOR reprend les choses là où il les avait laissées avec son prédécesseur Violent Revolution. KREATOR appuie même sur l’accélérateur et enfonce le clou en nous servant en guise de digne successeur, une galette gorgée de bon Thrash façon papa. Mille Petrozza n’est jamais aussi bon compositeur que quand il se décide à faire du KREATOR. Résultat : un album de Thrash qui démarre pied au plancher par le titre qui est également celui de l’album « Enemy Of God », taillé pour la scène et respectant à la lettre ce qui fait le son du géant teuton. Peu de titres mid tempo ou d’expérimentation dans l’album : la recette est simple on fonce tout droit sans se poser de question, peut être pas la méthode la plus fine, mais lorsque l’on parle Thrash Metal, c’est la plus efficace.
Le mythique batteur Ventor, assisté sur cet album par le bassiste Christian Giesler forment l’ossature d’une section rythmique impressionnante sur laquelle la paire Petrozza/Sirnio décochent un série de riffs assassins comme autant de titres : « Suicide Terrorist », « Dystopia » ou « Dyng Race Apocalypse » sont les moment forts de l’album qui se clôture par l’épique « The Ancient Plague » et son intro acoustique très déroutante, mais si envoûtante.
Même si la recette est éprouvée, les Allemands réussissent là un coup de maître mêlant le son qui a fait la renommée du groupe durant les années 80 avec la modernité d’un Metal d’avant-garde dont il avait été le chantre il y a quelque années avec le très critiqué Renawal. Peut être était-il en avance sur son temps ? Certains ne l’avaiENt pas compris, j’espère qu’ils se rendent compte de leur erreur maintenant.