Quatrième album des Norvégiens en l’espace de cinq ans, on ne peut pas dire que le groupe ne soit pas des moins productifs d’autant que la qualité est toujours au rendez-vous, ce qui nous importe au plus haut point.
Comme je le disais, en quatre albums, KHOLD a su se faire un nom au sein de la sacro-sainte scène Black nordique.
Adeptes depuis leurs débuts d’un Black froid et minimaliste où la prédominance du noir et du gris sont déclinés sous toutes leurs formes, le groupe signe toujours ses albums de son Black primitif cru et sombre avec un son très organique, sans l’apport de claviers, ce qui fait l’un des atout principal du son « à la KHOLD ».
Plus rock que les autres albums et contenant très peu de blast beats, les Norvégiens favorisent les tempos lents avec un son de guitares aiguisé et des compositions affilées, comme « Innestengt I Eikekiste » ou encore « Varde ».
En revanche, les morceaux marchent dans la majorité au ralenti. Seuls deux titres plus nerveux et rageurs comme « Byrde » ou « Lysets Flukt » viennent accélérer le rythme de l’opus !
Bénéficiant comme à l’accoutumée d’une production claire et soignée, il en ressort de ce quatrième album du quatuor Norvégien un sentiment de maîtrise de leur art.
Moins brute que Phantom et son successeur Morke Gravers Kammer, Krek n’en reste pas moins un excellent album, où Gard et ses acolytes se renouvellent sans cesse tout en conservant leur propre marque de fabrique et tout en se démarquant de leurs compatriotes.
Une valeur sûre du Black Metal Norvégien actuel qui perpétue la traditionnelle souveraineté du pays dans ce domaine !