SOULFLY (br) - Dark Ages (2005)
Label : Roadrunner / Universal
Sortie du Scud : 3 octobre 2005
Pays : Brésil
Genre : Thrash Metal tribal
Type : Album
Playtime : 15 Titres - 66 Mins
Après deux albums très controversés qui avaient durement amoché la réputation de Max Cavalera, on avait de bonnes raisons de se méfier de cette nouvelle sortie. Les mauvaises langues avaient même définitivement classé SOULFLY dans les groupes pour ados en baggy. C’était assez méprisant et réducteur, d’ailleurs le groupe leur donne tort en revenant à son meilleur niveau depuis bien longtemps. D’habitude on aime qu’un groupe aille de l’avant, innove, invente, mais après les déconvenues de 3 et Prophecy, rares seront ceux qui déploreront ce retour aux sources. Car l’ombre du grand SEPULTURA plane continuellement sur cet album.
Tout commence avec ce “Babylon” très rassurant. Puis les hits se succèdent et l’on se demande à quel moment la qualité va t’elle baisser ! Car SOULFLY place la barre très haut en enchaînant des petits joyaux de Thrash : “I And I” ou “Arise Again” avec son intro lente qui laisse la place au cri de Max et à des riffs mordants. “Innerspirit” est d’une incroyable efficacité, il alterne adroitement mélodie et chant clair d’un côté, et incendie de forêt de l’autre !
Peut-être moins marquant, “Bleak” est malgré tout une preuve de la forte personnalité du groupe et de sa capacité à délivrer plusieurs ambiances au sein d’un même morceau. Alors que “Corrosion Creeps” renoue avec le Thrash classique.
Le groupe injecte aussi une dose d’amphétamine avec des titres Speed comme “Fuel The Hate” aux structures multiples, toutes très puissantes, ou “Frontlines” qui se termine pourtant avec des arpèges de guitares classique.
Max Cavalera avait reconnu avoir laissé plus de place à Marc Rizzo pour s’exprimer, et il est vrai que l’on constate son apport dont on a que des raisons de se réjouir.
On note la participation de plusieurs invités dont Paul de Faq et Billy Milano (S.O.D et M.O.D) sur “Molotov” qui aurait pu figurer sur Speak English Or Die.
Pourtant tout n’est pas parfait. La fin de l’album ne me semble pas être à la hauteur du reste. Ainsi “The March” est un morceau de Metal Indus linéaire qui, passé la surprise de la première écoute, devient totalement dispensable. “Stay Strong” lui succède et les reproches sont nombreux : le chant de Ritchie Cavalera est loin d’avoir les qualités de celui de son beau-père, la mélodie doucerette prend trop d’importance, et enfin on se tape 1 minute 30 de pluie - ce qui est un peu long. Tout cela pour arriver sur l’inévitable instrumental, “Soulfly V”, soporifique.
A travers cet album plus sombre que les précédents, SOULFLY signe incontestablement son grand retour.
Ajouté : Jeudi 13 Octobre 2005 Chroniqueur : Yves Heule Score : Lien en relation: Soulfly Website Hits: 17985
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