“Are you the son of God… I am…. Let the killing begin!!!” Ce sont les premiers mots du nouvel et tant attendu opus de VITAL REMAINS. Et c’est bel et bien une tuerie, aucun doute là-dessus. Beaucoup de superlatifs risquent d’être employés à son sujet, et je pense que pour une fois, cela sera assez justifié…
Première chose, Glen Benton assure le chant sur cet album, mais ça je pense que vous le saviez déjà. Ce que vous ne saviez pas, c’est qu’il ne s’est pas contenté d’assurer quelques lignes de basse et quelques vocalises. Il a magnifié le chant Death Metal guttural, venant des tréfonds, le superposant souvent à ses hurlements et sincèrement, il calme tout le monde. Son meilleur album à mon humble avis.
Dave Suzuki lui aussi se surpasse à la batterie.. et aux soli. Entre les blasts littéralement soniques, la double qui approche dangereusement le beat continu et les martèlements en tous genre. Le cd est parmi ce qui se fait de plus violent en Death Metal… Et pourtant, parmi les riffs purement Death, qui sont ultra efficaces d’ailleurs, sans être absolument originaux, VITAL REMAINS introduit des passages Heavy, des lignes de guitare ultra mélodiques qui apportent de l’émotion, aèrent les compositions et surtout leur apportent beaucoup d’intérêt. En effet, outre le fait qu’ils sont rudement bien composés, ces breaks, ces ponts et ces soli (rrrahh, la vache, il maîtrise) sont d’une technique guitaristique implacable mise au service de la mélodie et du headbanging. Je tire mon chapeau à ce guitariste-batteur car atteindre un tel niveau dans deux instruments aussi différents force le respect.
Bref, vous l’aurez compris, Dechristianize est à mon sens une réussite musicale. La brutalité met en exergue les mélodies le tout étant très accrocheur. Mais Dechristianize n’est pas exempt de défauts pour autant. Ainsi le son, s’il est bon et efficace dans l’ensemble, est un peu trop artificiel à mon goût, spécialement en ce qui concerne la batterie, triggée a mort. Le son de la caisse claire est très sec, parfait pour les blasts mais mixé un peu trop en avant. La grosse caisse, elle, sonne absolument plastique et aurait mérité je pense un peu plus de graves, qui auraient donné à la foi de la profondeur et une âme un peu moins aseptisée. Le son de guitare rythmique est lui aussi trop convenu, trop lisse et mixé trop en retrait. Par contre, quand on aborde les soli, il frôle la perfection dans la tessiture et dans la mise en place. Bref, un son à l’américaine…
Dechristianize s’annonce comme l’un des tout meilleurs albums de Death Metal brutal de l’année 2003, voire même des dernières années… Il est ce que le Death Metal devrait toujours être : sombre, violent, mélodique et haineux.