FEAR FACTORY (usa) - Transgression (2005)
Label : Roadrunner / Universal Music
Sortie du Scud : 22 août 2005
Pays : Etats-Unis
Genre : Cyber Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 14 Titres - 65 Mins
Après un Digimortal en demi teinte et moult changements de line-up, FEAR FACTORY, illustre inventeur du son Cyber Metal, avait su redorer son blason en 2004 avec un Archetype de bien belle facture. C’est donc avec impatience que les nombreux fans attendaient le nouveau volet des aventures de l’usine à peur…
La peur, d’ailleurs, parlons-en. Car dès le premier titre, c’est bien la peur qui nous envahit. Non pas la peur autrefois engendrée par le son froid et mécanique si caractéristique du combo, l’ambiance et les textes apocalyptiques, la voix éraillée de Burton C.Bell…Non, l’émotion qui nous envahit cette fois-ci est la crainte que FEAR FACTORY se soit tout bonnement égaré sur ce nouvel opus. Le Cyber Thrash du groupe s’est en effet considérablement adouci, pour ne pas dire édulcoré, et les titres se succèdent en nous laissant l’amère impression d’un groupe en petite forme, aux antipodes du FEAR FACTORY qui nous avait fait vibrer avec Demanufacture. Seul « Echoes of my scream » tire son épingle du jeu grâce à ses orchestrations intéressantes et son côté progressif de bon aloi. Sinon, aucun riff marquant ne jaillit de la guitare de Wolbers, qui n’arrive décidément pas à nous faire oublier Dino Cazares. Et Bell utilise son chant clair de façon prépondérante, ce qui ne serait pas une mauvaise chose si celui-ci n’était pas gorgés d’effet et si les lignes de chant n’étaient pas aussi prévisibles et insipides. Comme pour combler un sérieux manque d’inspiration, le groupe nous gratifie en fin d’album de deux reprises et de titres live franchement dispensables.
En calmant le jeu et en ralentissant le tempo de façon si significative, le groupe ne s’est pas transgressé mais semble au contraire avoir perdu son âme et sa personnalité en route. S’il appartient de saluer une telle prise de risque, on ne peut que regretter que le groupe ait si mal amorcé ce changement et qu’il se soit embourbé dans un style qui ne lui convient manifestement pas. Marche, il nous reste toujours Demanufacture pour noyer notre déception…
Ajouté : Mercredi 14 Septembre 2005 Chroniqueur : Cilou Score : Lien en relation: Fear Factory Website Hits: 14223
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