SYMPHORCE (de) - Godspeed (2005)
Label : Metal Blade / Nocturne
Sortie du Scud : 5 septembre 2005
Pays : Allemagne
Genre : Heavy Metal / Thrash
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 42 Mins
Après la brève intro, c’est la claque ! SYMPHORCE balance un hit en puissance, une arme atomique comme il n’en avait jamais livré : « Everlasting Time » est le parfait exemple de Heavy mélodique. Tout y est : des riffs énormes bénéficiant d’un gros son qui martèlent une rythmique soutenue, et le chant magique d’Andy B. Franck qui a rarement été aussi bon et dont le talent explose sur le refrain inoubliable. On se dit qu’on va avoir un putain d’album…
Hélas, la suite est plus mitigée. On y trouve du bon, du très bon, mais aussi beaucoup de médiocre. Ainsi, « No Shelter » est saccadée, brouillonne, avec des instruments qui essaient tous d’attirer l’attention simultanément et Andy qui ne trouve pas sa place au milieu d’un tel capharnaüm. « Haunting » lorgne du côté du Thrash moderne et l’on se réjouit de cette incartade ; mais la déception ne tarde pas avec un chant linéaire rattrapé par un refrain intéressant mais qui fait trop penser à NEVERMORE pour être honnête. « Without A Trace » et « Your Cold Embrace » ne laisseront pas un grand souvenir dans la discographie du groupe. De même « The Mirrored Room », qui a au moins le mérite d’avoir une structure originale, mais qui supporte assez mal les écoutes multiples. Le groupe essaie également d’innover sur « Black Water », un morceau Heavy moderne dont les parties de guitares rythmiques sont admirables mais qui ne parvient pas pleinement à tenir la route sur de nombreuses écoutes. Car la ligne de chant, aussi bonne soit-elle, nous a déjà été livrée à peu près à l’identique sur des albums précédents. Et que dire du choix d’une ballade pour clôturer cet album ?
Pourtant Godspeed renferme aussi des perles : « Nowhere » au schéma assez classique, tire son épingle du jeu grâce aux couplets presque chuchotés et à un refrain mélodique très accrocheur. Les allemands ressortent l’artillerie lourde sur « Wounds Will Last Within », un morceau très Heavy/Thrash, à la rythmique rapide. Ici le chant est magnifique de puissance. Les guitares s’en donnent à cœur joie.
Godspeed est beaucoup moins sombre et plus mélodique que ses prédécesseurs. Il est aussi moins hermétique que Twice Second, en ce sens qu’il fallait plusieurs écoutes pour en apprécier le contenu, alors que là c’est pratiquement l’inverse : certains titres suivent des schémas trop évidents pour supporter les écoutes répétées.
Pour une fois, Andy B. Franck porte peut-être une part de responsabilité en nous servant des lignes de chant parfois peu inspirées. Sans vouloir faire de théorie hasardeuse, on peut imaginer que son agenda surchargé et partagé entre ses 2 groupes (SYMPHORCE et BRAINSTORM) ne lui laisse pas assez de temps pour se renouveler. Mais comment lui en vouloir lorsqu’on réécoute « Wounds Like Within » et surtout « Everlasting Time » ? Eh puis, on sait que le groupe se fera pardonner sur scène car, là, Andy et sa bande savent botter des culs !
Ajouté : Mardi 06 Septembre 2005 Chroniqueur : Alexis de Fireball Score : Lien en relation: Symphorce Website Hits: 13483
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