Autre Groupe Présent au concert : TRIVIUM
Date du Concert : Dimanche 2 octobre 2005
Lieu du Concert : Le Bataclan (Paris, France)

A cinq heures déjà, les metalleux font la queue devant la petite salle du Bataclan pour le concert d’ARCH ENEMY. A 18h30, la file s’étale, compacte, le long du boulevard Voltaire. Les bouteilles de bière circulent déjà depuis un bon moment et viennent maintenant s’empiler, vides, dans le caniveau. Quelqu’un a vomi devant la laverie qui jouxte la salle de spectacle. Nettoyé tant bien que mal, de longues traînées écœurantes s’écoulent le long du trottoir. Sympathique ! Sympathique aussi le vieux couple d’asiatiques qui nous regarde fixement depuis 1h30 ; au point qu’on a envie de leur demander s’ils n’auraient pas des cacahuètes à nous lancer.
Mais nous entrons enfin et le public vient s’amasser devant la scène ou le long des barrières du niveau supérieur. Les escaliers étant fermés, pas d’accès aux balcons qui surplombent la scène, et nous choisissons donc la fosse où nous atterrissons sur un côté au second rang. La vue est bonne et nous éviterons les slammers et le plus gros du pogo.
Le premier groupe, TRIVIUM, m’est inconnu au bataillon. Quelques fans autour de nous nous disent que c’est très bien, sans pouvoir guère préciser. Nous découvrons qu’il s’agit d’un petit groupe de Thrashcore (américain, je l’apprendrai plus tard) assez sympa bien que pas très original. Mis à part un certains nombre d’ados, le public reste assez calme, même si l’ambiance est là. Le premier titre se révèle assez répétitif et la voix est parfois un peu pénible mais on l’oublie vite. Leur jeu est efficace, la prestation dynamique et quand Matt Heafy, le chanteur, nous demande de jumper en rythme, on s’exécute de bon cœur. Voilà une salle bien chauffée. Mais lorsque Matt annonce qu’ils vont entamer leur dernier morceau, un technicien venu des coulisses l’interrompt. Que se passe-t-il ? Le frontman reprend et nous explique qu’ils sont coupés et que c’était finalement leur dernière chanson, en espérant nous revoir la prochaine fois qu’ils passent sur Paris… Avec un groupe annulé, on aurait quand même pu les laisser finir leur set. C’est honteux ! (6/10)
D’autant que nous voilà partis pour une grosse demi-heure d’attente. Ah, il a intérêt à être bon le son ! L’énervement commence à monter, en raison aussi d’une pseudo photographe particulièrement sans gêne. Incrustée tout devant depuis le début du concert, son sac dans mes reins m’a empêché de bouger pendant toute la première partie. De photographe elle n’a d’ailleurs que l’appareil. Que de moments superbes à shooter elle a raté parce que cette gourde vérifiait les clichés qu’elle venait de prendre ! Car en effet, c’est un très bon show que nous offre ce soir ARCH ENEMY (et, oui, le son était bon). Angela Gossow a du charisme et sa voix rauque nous fait vibrer. Le premier titre, Nemesis, nous met tout de suite en train et ça bouge sacrément dans la fosse. Les musiciens ont de la présence sur scène, se déplacent sans cesse sans pour autant prendre des pauses affectées, et la puissance de leur musique nous bat aux oreilles. La scène est sobrement décorée : une grande tenture à tête de mort portant le nom du groupe pour le fond, deux voiles représentant des paysages lunaires pour cacher le matériel. J’aime beaucoup la sécurité, un peu dépassée, essayant de repousser les slammers dans le public sans marcher sur les cheveux des headbangers… (7/10)
Après une douzaine de leurs titres phares, nous sommes pour la plupart en nage et satisfaits de ce bon show. La grande déception de la soirée reste la défection de DARK TRANQUILLITY mais bon, on ne peut pas toujours tout avoir.