Après une intro Heavy en guise de mise en bouche, surgissent les riffs énormes qui vont marteler l’ensemble de cet album forgé dans le feu. On retrouve avec plaisir les hurlements hystériques de Angela Gossow - et on imagine toujours la surprise de ceux qui découvriraient le groupe et s’attendaient à un ersatz de NIGHTWISH !!
Comme à l’accoutumée, la charmante Angela s’accapare l’attention de l’auditeur, mais dès les écoutes suivantes, ce sont les parties instrumentales qui reprennent le dessus. Car la construction de chaque morceau est absolument admirable, habile mélange de force pure et de sophistication. Il n’est pas difficile de se laisser porter par le déluge que représente cet album. Il comporte bien trop de moments d’anthologie pour que l’on puisse passer à côté : « My Apocalypse », la successions de riffs atomiques sur « I am A Legend / Out For Blood » suivi d’une rythmique-massue, « Mechanic God Creation » avec ses différentes structures, « Skeleton Dance » et ses passages limite progressifs... Ajoutons à cela des solos admirables, très soignés sur chaque morceau.
Bien que le recul nécessaire soit encore insuffisant, il est prossible que Doomsday Machine soit le meilleur album du groupe.
Mais comme rien n’est jamais parfait, on pourra toujours reprocher à certaines structures musicales d’être un peu téléphonées, à Angela de reproduire ce qu’elle a déjà fait par le passé et, de manière générale, on pourra s’étonner qu’un groupe de Death livre autant de mélodies sur un album aussi catchie. Doomsday Machine n’est peut-être pas le chef d’œuvre qu’on espérait, pour autant cette écoute est un excellent moment de Metal.